ALERTELe «hand spinner» classé parmi les jouets les plus dangereux

Le «hand spinner», jouet star des enfants, classé parmi les produits les plus dangereux par l'Union européenne

ALERTERisques d'étouffement, d'ingestion de piles... Certains modèle de hand spinner sont à l'origine d'accidents graves chez les enfants...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La star des cours de récré en 2017 montrée du doigt en 2018. Le « hand spinner » est classé parmi les jouets les plus dangereux signalés dans l’Union européenne, selon un rapport publié ce lundi. La Commission européenne a mis en avant dans son rapport annuel les dangers liés à certains modèles de « hand spinners », ou « fidget spinners », ces petites toupies colorées qui ont connu un succès fulgurant auprès des enfants.

« Des inquiétudes ont été soulevées en raison d’accidents impliquant de jeunes enfants ayant avalé des parties cassées de ces jouets ou des piles-bouton », avec dans ce dernier cas la nécessité d’hospitalisations urgentes, indique l’exécutif européen.

Des « hand spinners » arrêtés à des frontières ou des ports ou détruits

Grâce au système d’alerte rapide, des modèles de « hand spinners » dangereux ont « été retrouvés, arrêtés à des frontières ou des ports ou détruits », s’est toutefois félicitée la Commission.

La catégorie de produits qui a reçu le plus de signalements en 2017 a été celle des jouets (29 % des cas), suivie de celle des véhicules à moteur (20 %), puis des vêtements, textiles et articles de mode (12 %). Comme l’année précédente, la Chine a été le principal pays d’origine des produits dangereux signalés (53 % des cas, contre 26 % d’origine européenne).

2.201 alertes ont été transmises via « le système d’alerte rapide »

Les plus de 2.000 alertes notifiées en 2017, tous domaines confondus, ont donné lieu à « près de 4.000 » actions de suivi, comme des retraits de produits ou des refus d’importation. Les risques de blessures ont justifié le plus de d’alertes (28 %), suivi du risque chimique (22 %). Le nombre d’alertes enregistrées « ne représente que la partie émergée de l’iceberg, en raison de contrôles insuffisants », a réagi lundi le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), dans un communiqué.

« Les objets connectés qui posent de nouveaux dangers pour les enfants peuvent rester en vente en toute légalité car le cadre juridique est dépassé », a ainsi regretté la directrice générale de cette fédération, Monique Goyens, citant l’exemple de la poupée «espionne» Cayla, que « les Etats membres n’ont pas les pouvoirs de retirer du marché ». Au total, 2.201 alertes ont été transmises via « le système d’alerte rapide » pour les produits non alimentaires, qui permet à tout pays européen de signaler aux autres un retrait de produit dangereux de son marché ou un rappel par un fabricant, a indiqué la Commission européenne.