VIDEO. Jean-Marie Le Pen parle d'homosexualité dans un magazine gay et ce qu'il dit est très dérangeant
CONFESSION•Braguette, petits-enfants et gay pride… L’ancien président du Front national a livré au magazine « Friendly » ses réflexions sur l’homosexualité…20 Minutes avec AFP
Dans une interview au magazine gay Friendly, daté de mars-avril, Jean-Marie Le Pen s’est défendu d’être homophobe, à sa manière. Le cofondateur du Front national, qui doit être jugé en juin pour provocation à la haine ou la violence envers les homosexuels, indique par exemple que « la plupart de ses collaborateurs sont homosexuels ».
« Je fais bien la différence entre les homosexuels et les "homosexualistes" qui sont ceux qui transforment leur choix sexuel personnel en idéologie politique », explique-t-il. « La LGBT [lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres] c’est un lobby qui veut peser sur l’opinion, et qui s’érige en représentant d’une communauté sans en avoir le mandat », selon lui. « A partir du moment où les homosexuels ne mettent pas leurs mains dans ma braguette ou dans celle de mes petits-enfants, et qu’ils ne se promènent pas avec une plume dans le cul sur les Champs-Elysées, ça m’est égal », ajoute-t-il en faisant référence à la gay pride.
« Comme le sel dans la soupe »
Selon lui, on ne peut pas dire que le FN est anti-gay « dans un parti où il y avait Philippot (ex-numéro deux du FN, NDLR) et un certain nombre de personnes dont l’homosexualité était connue ». Pour lui, les agressions contre les homosexuels « viennent généralement de la part des musulmans, qui ont dans ce domaine un rigorisme plus marqué que d’autres religions ». L’eurodéputé de 89 ans est cité à comparaître par le parquet de Paris le 13 juin pour trois séries de propos sur les homosexuels.
En mars 2016, dans son « Journal de bord » vidéo publié sur son blog, il avait affirmé : « Je crois que la pédophilie, qui a trouvé ses lettres de noblesse… interdites, mais tout de même, dans l’exaltation de l’homosexualité, met en cause toutes les professions qui approchent l’enfance et la jeunesse ».
Puis en décembre 2016, interrogé par le Figaro, il avait estimé que « les homosexuels, c’est comme le sel dans la soupe : s’il n’y en a pas assez c’est un peu fade, s’il y en a trop c’est imbuvable ». L’association Mousse, qui lutte contre les discriminations homophobes et sexistes, avait porté plainte après ces deux sorties. L’ex-dirigeant frontiste est également poursuivi pour avoir commenté en avril 2017 les obsèques du policier tué dans un attentat djihadiste, Xavier Jugelé, lors desquelles son compagnon s’était exprimé. « Cette particularité familiale doit être tenue à l’écart de ce genre de cérémonie », avait-il dit.