La pluie s’abat sur Bordeaux, ce lundi matin, mais elle n’arrêtera pas Emmanuel Mancuso. Comme chaque jour depuis le 15 février, ce père de famille à plus d’une trentaine de kilomètres qui l’attendent jusqu’à sa prochaine étape, le Barp au sud de la Gironde. « C’est un peu compliqué ces derniers jours car j’ai une petite tendinite au pied mais bon, il faut avancer, j’ai encore un mois et demi de marche avant d’arriver à Saint-Jacques-de-Compostelle », explique celui qui marche avant tout pour la bonne cause.

« Mon fils a eu la leucémie à 5 ans et j’ai toujours eu de la gratitude pour le personnel médical sur le moment et encore aujourd’hui. Lui s’en est sorti mais ce n’est pas le cas de tous les enfants alors j’ai décidé de faire cette marche pour récolter des fonds. »

Aujourd’hui, son fils de 11 ans va beaucoup mieux après une greffe. Mais, il tient à faire connaître deux associations « formidables » qui viennent en aide aux enfants pendant cette terrible épreuve :

- Petits Princes

- Imagine for Margo

Des associations indispensables face à la maladie

La première permet depuis 30 ans à plus de 500 enfants malades de réaliser un de leurs rêves chaque année alors que la seconde travaille sur la recherche sur le cancer. Emmanuel Mancuso rappelle que « les enfants subissent des traitements très lourds mais aussi l’isolement avec les autres enfants et j’ai pu me rendre compte à quel point par exemple une association comme Petits Princes était bénéfique pour eux. Les bénévoles les accompagnent et ne les lâchent pas. » Un soutien précieux face à la maladie.

Des projets solidaires comme cette marche, il y en a un tous les deux jours pour l’association. Mais au-delà des fonds récoltés (sur Helloasso et Alvarum), c’est aussi une aventure humaine pour Emmanuel Mancuso : « C’est un défi sportif et puis le soir, je ne sais jamais où je vais dormir mais pour l’instant, j’ai toujours trouvé un toit. Je fais aussi ça pour rencontrer des gens. »

Le seul petit regret pour lui, c’est peut-être le manque de communication autour de son pèlerinage. Mais pas question de se démoraliser, la marche se poursuit. Elle sera longue comme souvent le combat des enfants atteints d’un cancer face à la maladie.