EDUCATIONBientôt un projet de loi pour interdire la fessée?

Bientôt un projet de loi pour interdire la fessée?

EDUCATION« L’enjeu, c’est d’interdire les châtiments corporels », a indiqué la ministre de la Santé…
Hakima Bounemoura

H. B.

L’interdiction de la fessée fait son retour dans le débat public. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé ce vendredi qu’elle s’engageait à soutenir une proposition de loi déposée par 29 députés visant à interdire « les violences éducatives ordinaires ».

La ministre de la Santé a en effet apporté son soutien à une proposition de loi déposée le 22 février par les députés Maud Petit (MoDem) et François Michel-Lambert (LaREM), et cosignée par 27 autres parlementaires de tous bords, visant à inscrire dans le Code civil le droit des enfants à bénéficier d’une « éducation sans violence », et donc à interdire la fessée.

« Interdire les châtiments corporels »

« L’enjeu, c’est d’interdire les châtiments corporels », a indiqué la ministre à l’occasion de la journée de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants, tout en précisant qu’elle allait « travailler avec les porteurs du projet de loi pour trouver une voie de passage ».

Il s’agit de « rejoindre les grands pays européens qui, pour la majorité d’entre eux, ont publié des lois qui interdisent les violences faites aux enfants dans le cadre de la famille », a ajouté Agnès Buzyn.

« 87 % des enfants subissent, quotidiennement, des pratiques punitives et coercitives auxquelles les parents ont recours « à titre éducatif » », indique notamment la proposition de loi. Ces « violences éducatives ordinaires » regroupent différentes catégories de faits : violence verbale (moqueries, propos humiliants, cris, injures…), violence psychologique (menaces, mensonges, chantage, culpabilisation…), et/ou violence physique ( gifles, pincements, fessées, secousses, projections, tirage de cheveux, tapes sur les oreilles…).