VIDEO. Viols dans la Sambre: Stupeur chez les habitants, choc chez ses collègues de travail... Tout le monde tombe des nues au sujet de Dino Scala
FAITS DIVERS•A la frontière franco-belge où travaillait l'homme qui a avoué une quarantaine d'agressions sexuelles, c'est la stupéfaction...François Launay
L'essentiel
- Dino Scala aurait commis une dizaine d’agressions sexuelles dans la ville belge d’Erquelinnes située à quelques centaines de mètres de son lieu de travail.
- Le quinquagénaire, employé par un sous-traitant, travaillait depuis plusieurs années dans la société Jeumont Electric comme agent d’entretien.
D’habitude à Erquelinnes, le début du mois de mars sert surtout à préparer le carnaval, qui aura d’ailleurs lieu ce week-end dans la commune belge. Mais plus que les déguisements, bien plus aussi que la neige qui est tombée légèrement jeudi matin dans la Sambre, c’est bien l’affaire Dino Scala qui est aujourd’hui au cœur des conversations.
À quelques centaines de mètres de la voie ferrée où s’est produite la dernière agression de ce quinquagénaire le 5 février dernier, chacun y va de son commentaire dans l’un des cafés de la place de la gare. Partout, une immense stupéfaction pour la nature des faits mais aussi le nombre (une quarantaine) d’agressions sexuelles avouées par cet homme dont une dizaine se seraient produites dans la commune belge.
« Il faut vraiment se méfier de tout le monde, c’est fou »
« Ça me surprend parce que je n’avais jamais entendu parler de ces affaires. Ça fait bizarre parce qu’on aurait pu le croiser tous les jours sans s’en rendre compte. Il faut vraiment se méfier de tout le monde, c’est fou », s’exclame Mike, un client accoudé au comptoir.
Au-delà de la personnalité du suspect, c’est l’affaire qui surprend car ici, peu de monde avait entendu parler d’une telle série de viols dans le secteur. « Je savais qu’il y avait des soucis, rien de plus. Mais vous savez, les "on dit"…», répond la patronne des lieux. Installée à une table, Patricia se souvient bien de la psychose née il y a quelques années.
« On en avait parlé à la télé à l’époque mais ça faisait des années que plus rien n’était arrivé. Du coup, on oublie, on n’y pense plus, on se dit que c’est fini. C’est un soulagement. Ça en fait au moins un de moins », se réjouit cette Belge ravie de la collaboration entre les polices belge et française dans ce dossier.
« Personnellement, j’ai l’habitude. J’habitais le village situé à côté de chez Marc Dutroux »
Pas très loin d’elle, à côté d’un flipper désuet, l’affaire rappelle de très mauvais souvenirs à Jean-Paul. « Personnellement, j’ai l’habitude. J’habitais le village situé à côté de chez Marc Dutroux quand des faits horribles s’étaient produits. Mais ce qui me frappe le plus dans cette histoire, c’est le nombre d’années que ça dure. C’est très choquant », raconte Benoît, un Belge qui habite en France.
Il faut dire que la France est seulement située à 500 mètres de la gare d’Erquellies. Quelques minutes à pied, 20 secondes en voiture et nous voici à la frontière entre les deux pays que traverse la voie ferrée. D’un côté Erquellies donc, de l’autre la ville française de Jeumont, là où travaillait Dino Scala.
Consternation dans l’entreprise où Dino Scala travaillait
Depuis plusieurs années, cet agent d’entretien multi-services travaillait dans l’entreprise Jeumont Electric. Employé par un sous-traitant de cette entreprise nordiste, il ne passait pas inaperçu.
« C’est quelqu’un qui avait toujours le mot pour rire. Il était jovial et n’hésitait jamais à donner un coup de main » raconte un salarié. L’une de ses collègues se remémore sa dernière discussion avec lui.
« C’était 15 jours avant son arrestation. On avait plaisanté ensemble. Forcément aujourd’hui, je tombe des nues », reconnaît cette salariée. Un sentiment partagé partout dans l’entreprise où tout le monde se dit « choqué ». Comme un peu partout dans la région.