Viols dans la Sambre: Retour sur les principales affaires de viols en série
ENQUÊTE•Arrêté lundi dans le Nord, Dino Scala a reconnu en garde à vue avoir fait une quarantaine de victimes depuis la fin des années 1980…V.V.
L'essentiel
- Arrêté lundi, Dino Scala a été mis en examen pour viol.
- En garde à vue, il a reconnu avoir fait une quarantaine de victimes.
- Il aurait agi sans être inquiété pendant une trentaine d’années.
«Ça fait quand même beaucoup… », souffle une source proche du dossier. Arrêté lundi dans le Nord, Dino Scala a été mis en examen, ce mercredi, pour viol. Aujourd’hui âgé de 57 ans, il a collaboré avec les enquêteurs qui l’ont placé en garde à vue et a reconnu avoir fait une « quarantaine de victimes » depuis la fin des années 1980.
Un chiffre qui ne surprend pas Stéphane Bourgoin. Écrivain spécialisé dans l’analyse des tueurs en série et du profilage criminel, il liste pour 20 Minutes les principales affaires de viol en série qui ont secoué la France ces dernières années.
- Jean-Luc Blanche dit « Le routard du viol »
C’est après son procès que les autorités ont décidé de mettre en place le Fichier national des empreintes génétiques. Jean-Luc Blanche reproduit toujours le même mode opératoire. Il repère d’abord sa victime, s’introduit chez elle et l’enlève. « Il l’enferme alors dans le coffre de sa voiture et la terrorise avant de la violer, explique Stéphane Bourgoin. Chez un violeur, le pouvoir de la traque suscite presque autant de plaisir que le viol en tant que tel. » Maltraité durant son enfance, Jean-Luc Blanche aurait fait au moins 9 victimes. Il a été condamné à la réclusion à perpétuité en 2006, avec une peine de sûreté de 22 ans.
- Roland Cazeaux dit « Le Chat »
Il a fait régner une véritable terreur sur les quartiers résidentiels d’Arcachon, de la Teste (Gironde) et d’Hossegor (Landes). Roland Cazeaux a hérité de son surnom de « Chat » pour sa capacité à grimper dans les étages des résidences. Il avait pris l’habitude de faire des petits trous dans les volets de ses victimes pour s’assurer qu’elles étaient seules. Entre 1985 et 2002, il commet 36 viols et tentatives sur des femmes alors qu’elles dorment. Il est condamné à 14 ans de réclusion en 2005.
- Luc Tangorre, le violeur de Marseille
Dix victimes en moins d’un an et demi. Au début des années 1980, Luc Tangorre terrorise les 8e et 9e arrondissements de Marseille. Sous la menace d’armes, il viole ou agresse ses victimes. Ce sont finalement des expertises sur un pot de vaseline et de la terre qui le confondent. En 1983, il est condamné à 15 ans de réclusion criminelle. En 1988, il obtient une grâce partielle de François Mitterrand et sort de prison. Sitôt sorti, il récidive en violant deux étudiantes américaines en vacances dans le Gard. Condamné cette fois à 18 ans de réclusion criminelle, il est libéré en 2000. Mais en 2017, il refait parler de lui et est mis en examen pour tentative de corruption de mineure. Il est actuellement en détention pour cette affaire.