Prisons: 1.500 places créées pour isoler les détenus radicalisés
DETENTION•Les radicalisés ne seront plus emprisonnés avec les autres détenus, mais seront placés dans des quartiers spécifiques, comptant entre 15 et 20 détenus...20 Minutes avec AFP
Les détenus radicalisés, condamnés pour faits de terrorisme ou pour du droit commun, seront désormais regroupés dans des « quartiers étanches » à l’écart des autres prisonniers, et répartis dans des établissements pénitentiaires partout en France, a annoncé ce vendredi Edouard Philippe.
Le Premier ministre a annoncé la création de 1.500 places « dans des quartiers étanches » pour les détenus radicalisés et les plus dangereux seront placés dans des quartiers encore plus encadrés. Ils ne seront donc plus emprisonnés avec les autres détenus, mais seront placés dans des quartiers spécifiques, comptant entre 15 et 20 détenus.
Des quartiers d’évaluation de la radicalisation (QER) vont être créés
De nouveaux quartiers d’évaluation de la radicalisation (QER) vont être créés. Il en existe actuellement trois, tous en Ile-de-France, dans les prisons d’Osny, Fresnes et Fleury-Mérogis. Deux seront créés à Vendin-le-Vieil (60 places), un autre à Condé-sur-Sarthe dans l’Orne (30 places environ). L’un d’eux sera réservé aux détenus de droit commun.
L’objectif est d’évaluer 250 détenus par an. Jusqu’à aujourd’hui, 160 sont passés par ces QER, et vingt sont en cours d’évaluation. Dans ces QER, où interviennent notamment psychologues, référents religieux, conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP), les détenus sont évalués pendant environ quatre mois par groupe de douze.
Sur près de 70.000 détenus en France en février, 512 personnes sont incarcérées pour des faits de terrorisme et 1.139 prisonniers de droit commun ont été identifiés comme « radicalisés ».