Manifestations agricoles à Toulouse: Une facture (partielle) de 650.000 euros de dégâts
SOCIETE•Les manifestations agricoles qui ont bloqué les routes durant plusieurs jours dans l’agglomération toulousaine sont à l’origine de nombreux dégâts…B.C. avec AFP
L'essentiel
- Durant une quinzaine de jours, les agriculteurs du Sud-Ouest se sont mobilisés sur la question des zones défavorisées.
- Lors des blocages du périphérique toulousain et des autoroutes, les feux de pneus, palettes et autres déchets a causé de nombreux dégâts.
- Vinci Autoroutes a annoncé son intention de porter plainte, la Direction des routes du Sud-Ouest estime de son côté les dégâts à 650.000 euros.
La révision de la carte des zones défavorisées a déjà un coût avant même d’être appliquée. Durant une quinzaine de jours, les agriculteurs du Sud-Ouest se sont mobilisés pour dénoncer la baisse du nombre de communes où les éleveurs sont éligibles aux Indemnités compensatoires de handicaps naturels (ICHN).
Et pour être sûrs que leur mobilisation soit entendue à Paris, ils n’ont pas hésité à bloquer les accès à Toulouse et Montauban. Cela s’est traduit par des sit-in, notamment sur le périphérique de la Ville rose où des feux de pneus, palettes et autres déchets ont été réalisés sur les routes, très abîmées du coup.
La société Vinci Autoroutes, concessionnaire d’une partie des autoroutes concernées, a annoncé rapidement qu’elle avait l’intention de porter plainte. Au milieu des tas de fumier, ses agents avaient retrouvé, entre autres, de l’amiante, un matériau très cher à recycler.
Retraitement des pneus chiffré à 200.000 euros
Des coûts de retraitement des déchets abandonnés auxquels doit aussi faire face la Direction interdépartementale des routes du Sud-Ouest (DIRSO). Dès le 31 janvier, lors de la première manifestation à Toulouse, elle avait estimé son préjudice pour une seule journée à 120.000 euros, sans compter la mobilisation de ses équipes.
Au global, la facture de ces manifestations agricoles s’élève à de 650.000 euros pour la partie du périphérique toulousain géré par la DIRSO (A620) et l’A64. A lui seul, le retraitement des pneus abandonnés est estimé à 200.000 euros, indique une porte-parole. Il faut ensuite réparer les enrobés, les panneaux de signalisation ou encore les tags.