SECURITELa nouvelle «police du quotidien» arrive à Marseille

Marseille: BTP, vidéosurveillance, réservistes… Les spécificités de la police de sécurité du quotidien

SECURITELe préfet de police, Olivier de Mazières, a présenté les déclinaisons de la police de sécurité du quotidien pour les Bouches-du-Rhône…
Adrien Max

Adrien Max

L'essentiel

  • Olivier de Mazières, le préfet de police des Bouches-du-Rhône a présenté les spécificités de la police de sécurité du quotidien dans le département des Bouches-du-Rhône.
  • Parmi elles, des assises de la sécurité dans le BTP, l’augmentation du nombre de réservistes, renforcer la vidéoprotection ou un partenariat entre élus et forces de sécurité.

«On informe la personne qu’elle est filmée, ce qui a pour conséquence de faire baisser la tension s’il y en a. » Le brigadier Tavarès fait partie de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône. Depuis peu, il bénéficie des dispositifs annoncés par Gérard Collomb, le ministre de l’Intérieur, pour la police de sécurité du quotidien (PSQ). Une caméra trône désormais sur le haut de sa poitrine, alors qu’il patrouille à la gare Saint-Charles de Marseille. « Elles nous servent également à apporter du poids dans nos déclarations. C’est plus de transparence pour tout le monde », se satisfait-il.

Les policiers présentent la nouvelle tablette Néo à Olivier de Mazières et Caroline Pozmentier, adjointe à la sécurité.
Les policiers présentent la nouvelle tablette Néo à Olivier de Mazières et Caroline Pozmentier, adjointe à la sécurité.  - Adrien Max / 20 Minutes

Le dispositif Néo, une tablette qui permet d’avoir accès au fichier des personnes recherchées, aux véhicules volés, entre autres, est lui aussi tout nouveau. « Ça nous offre une certaine indépendance, on n’est plus obligé de passer par la radio. Surtout c’est un gain de temps énorme puisque les vérifications prenaient entre 15 et 20 minutes avant, alors qu’en trois minutes nous avons toutes les infos maintenant », explique Jean-Marie Salanova, directeur de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône.

Les policiers utilisent la nouvelle tablette Néo.
Les policiers utilisent la nouvelle tablette Néo.  - Adrien Max / 20 Minutes

Six axes de travaux

En plus de présenter les dispositifs nationaux, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Olivier de Mazières, a décliné ce jeudi des mesures locales. La gare Saint-Charles fait partie, avec les IIIe, XIVe et XVe arrondissements, des quartiers de reconquête républicaine. Ils recevront le renfort d’une vingtaine à trentaine de policier par quartier, en septembre prochain, puis début 2019.

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Le préfet de police a listé six axes de travail spécifiques pour le département :

  • Resserrer le filet de sécurité. Chaque élu des Bouches-du-Rhône sera un référent pour la police et la justice, ils seront en contact chaque semaine. Le référent pourra alerter, collecter des informations et désamorcer une difficulté.
  • Renforcer le partenariat prévention/répression. Pour cela une meilleure coopération entre la police, la gendarmerie, les polices municipales et les Conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) est nécessaire.
  • Augmenter le nombre de réservistes. A Marseille, mais aussi d’autres villes qui connaissent une délinquance urbaine.
  • Les assises de la sécurité dans le BTP. « Nous souhaitons répondre à la problématique de la sécurité des chantiers en zone de rénovation urbaine », a déclaré Olivier de Mazières. Fraude, racket, problèmes sécuritaires sont autant d’axes de travail.
  • Renforcer la vidéoprotection. Olivier de Mazières souhaite une interconnexion entre la ville, la RTM, la SNCF, tous les réseaux de caméras comme les centres commerciaux, les entrées des lycées, avec le centre de commandement.
  • Mettre en place un pilotage renforcé pour la sécurité dans les transports en commun. S’il existe déjà pour la SNCF, le préfet souhaite le développer pour les transports en bus dans le département ainsi qu’à la RTM pour qu’il y ait une meilleure continuité.

Des expérimentations

Si l’accent a surtout été mis sur les villes, Olivier de Mazières ne veut pas oublier les zones plus rurales du département. « Je vais demander à la gendarmerie de me présenter d’ici le mois d’avril des stratégies locales de sécurité afin de renforcer notre présence sur ces territoires », a annoncé Olivier de Mazières, qui assure aussi que « tous ces dispositifs sont des expérimentations, rien n’est figé. Je prévois de faire le bilan deux fois par an. »

Et s’ils ne marchent pas, le préfet promet qu’il n’hésitera pas à les abandonner, pour en créer de nouveaux.