PROCÈS30 ans de réclusion requis contre Bourgeon et Makhlouf au procès Fiona

Affaire «Fiona»: 30 ans de réclusion criminelle requis contre Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf

PROCÈSAprès deux semaines de procès, 30 années de réclusion criminelle ont été requises à l'encontre de la mère de la petite Fiona et de son ancien compagnon...
Raphaël Sanesi de Gentille, l'avocat général, discute avec l'un des avocats de Berkane Makhlouf au procès dit de
Raphaël Sanesi de Gentille, l'avocat général, discute avec l'un des avocats de Berkane Makhlouf au procès dit de  - Thierry Zoccolan / AFP
Vincent Vantighem

Vincent Vantighem

L'essentiel

  • Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf sont jugés en appel.
  • Ils répondent des coups ayant entraîné la mort de Fiona, en 2013.
  • Ils encourent une peine de 30 ans de réclusion criminelle.
  • Le verdict doit être rendu dans la nuit de samedi à dimanche.

À la cour d’assises de la Haute-Loire, au Puy-en-Velay,

« L’opinion publique a envie de vomir aujourd’hui d’avoir été dupes de vos larmes factices. » Logiquement, l’avocat général Raphaël Sanesi de Gentille a donc requis, ce samedi, trente ans de réclusion criminelle à l’encontre de Cécile Bourgeon et de Berkane Makhlouf, jugés en appel au Puy-en-Velay, pour les violences volontaires ayant entraîné la mort de la petite Fiona, 5 ans, sans intention de la donner. Soit la même peine qu’il avait requise, en première instance, sans être alors suivi par la cour d’assises.

C’est la peine maximale encourue par les deux accusés qui, en deux semaines d’audiences éprouvantes, n’ont pas su lever un coin du voile sur les circonstances de la mort de la fillette qu’ils disent avoir enterrée aux abords d’une forêt mais dont le corps n’a jamais été retrouvé. L’avocat général a requis que cette peine soit assortie d’une période de sûreté des deux tiers (20 ans). Il a également demandé le retrait de l’autorité parentale de Cécile Bourgeon, mère de deux enfants.

« Vous êtes tous les deux totalement impliqués dans la mort de Fiona »

Dans un réquisitoire d’un peu plus d’une heure souvent ardu, l’avocat général a demandé à la cour d’assises que soit retenue la « coaction » des deux accusés. « Vous êtes tous les deux totalement impliqués dans la mort de Fiona, a-t-il asséné. Ces violences ont été activées par les deux, par la répétition dans le temps et par la localisation [des coups] sur la tempe gauche de Fiona. » Comme ce matin quand les avocats des parties civiles plaidaient, les deux accusés n’ont jamais levé les yeux vers l’avocat général quand celui-ci s’exprimait.

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Lors du procès en première instance, cette coaction avait été écartée par la cour d’assises du Puy-de-Dôme qui avait condamné Berkane Makhlouf à 20 ans de réclusion mais avait, dans le même temps, acquitté Cécile Bourgeon des faits criminels, ne la condamnant à cinq ans de prison que pour les seuls délits, parmi lesquels la non-assistance à personne en danger ou le recel de cadavre.

Les avocats de la défense doivent plaider dans les prochaines heures. Le verdict devrait être rendu dans la nuit de samedi à dimanche.

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