VIDEO. Zones défavorisées: Les agriculteurs bloquent l'autoroute A10 près de Tours
PROTESTATION•Une vingtaine de tracteurs et près d’une centaine d’éleveurs bloquaient vendredi après-midi le péage de Monnaie, sur l’A10 au nord de Tours…N.Sa avec AFP
Après la neige, les agriculteurs du centre de la France ont entrepris vendredi de bloquer l’autoroute A10 en direction de Paris près de Tours pour dénoncer le déclassement de territoires jusqu’ici en zones défavorisées.
Le classement en zone défavorisée permet aux agriculteurs de percevoir des aides compensatoires de l’Union européenne.
« A situation désespérée, action désespérée »
« A situation désespérée, action désespérée », a déclaré à l’AFP le représentant de l’Union départementale des exploitants agricoles (UDSEA) d’Indre-et-Loire : à l’appel du syndicat agricole et des Jeunes agriculteurs, au moins une vingtaine de tracteurs et près d’une centaine d’éleveurs bloquaient vendredi après-midi le péage de Monnaie, sur l’A10 au nord de Tours, en direction de Paris, a-t-il indiqué. Le blocage, en place jusqu’à 21h50, a provoqué plusieurs kilomètres de bouchon, selon Vinci autoroutes.
Le syndicat agricole et les Jeunes agriculteurs du département du Cher avaient annoncé leur intention, également pour dénoncer le déclassement annoncé de zones défavorisées, de bloquer vendredi soir l’échangeur au nord de Vierzon sur l’A71 mais ont finalement renoncé à mener cette action.
Des barrages levés uniquement en cas de réelle sortie de crise
« Le ministère de l’agriculture vient d’annoncer ce vendredi la suppression de toutes les communes d’Indre-et-Loire de la carte des zones défavorisées », s’indigne l’UDSEA de l’Indre-et-Loire. « Puisque c’est par le blocage des autoroutes que les agriculteurs d’Occitanie ont obtenu des avancées, les agriculteurs d’Indre-et-Loire ont décidé d’employer les mêmes moyens malgré la gêne qu’occasionnera cette action auprès des usagers », fait valoir l’UDSEA.
« S’ils veulent pouvoir continuer de se promener dans les prés au milieu des vaches et non dans des friches, nos concitoyens doivent comprendre qu’il faut en passer par là », ajoute le syndicat agricole en demandant « de (les) excuser de la confusion qui va en résulter ». « Les barrages ne seront levés que si une réelle sortie de crise est proposée par le Gouvernement », a-t-il assuré.