SOCIETEUne cellule de gendarmes dédiée aux violences faites aux femmes

Somme: Une cellule de gendarmes dédiée aux violences faites aux femmes

SOCIETEA Montdidier, trois militaires traitent exclusivement des atteintes aux femmes et aux mineurs…
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Une expérimentation qui répond à un besoin. C’est dans le cadre des réflexions menées dans le cadre de la mise en place prochaine de la police de sécurité au quotidien (PSQ) que les gendarmes de la Somme ont créé le Clap. Composée de trois gendarmes, la Cellule de lutte contre les atteintes aux personnes traite en priorité les cas de violences faites aux femmes et aux mineurs.

Infractions à caractère sexuel

Le Clap est actif depuis mi-janvier, dans les locaux de la compagnie de gendarmerie de Montididier, entre Amiens et Compiègne, dans la Somme. « Cette cellule se saisit de toutes les infractions à caractère sexuel constatées ou signalées dans l’arrondissement de Montdidier ou des environs », explique la gendarmerie. Les trois militaires affectés à cette tâche ont tous la qualification d’officier de police judiciaire (OPJ). Ce qui signifie qu’ils peuvent mener les investigations en autonomie et, sur demande du procureur de la République, l’OPJ peut même procéder à des enquêtes préliminaires.

C’est un peu à l’image de ce qui existe déjà à Cambrai, dans le Nord, avec la Cellule mineurs-victimes de la gendarmerie. La volonté des gendarmes est d’appréhender autrement ces publics particuliers que sont les femmes et les mineurs victimes de violences. Ainsi, les enquêteurs ont reçu une formation particulière et l’approche est inversée par rapport aux autres problématiques : « On part de la victime et on va vers l’auteur », expliquait à 20 Minutes un porte-parole de la gendarmerie du Nord.

Déjà 25 dossiers en deux semaines

La cellule de Montdidier, en seulement deux semaines d’existence, a déjà « pris en charge 25 dossiers liés à des violences sexuelles et procédé aux auditions de 16 victimes dont 2 mineurs », assure la gendarmerie. Sur les quatre personnes mises en cause, une a été entendue en garde à vue « pour des faits de viol sur mineur » puis placée sous contrôle judiciaire par un magistrat.