Ses proches et ses amis vont enfin pouvoir se recueillir auprès d’elle. Trois ans et demi après avoir disparu en Croatie, en juillet 2014, lors d’un festival de musique électro, le corps d'Anne-Cécile Pinel, une Savoyarde de 23 ans, a été rapatrié mardi à Albertville, sa ville d’origine.

La jeune fille, dont les ossements avaient été retrouvés par des chasseurs le 7 janvier, à 1,5 km du lieu où elle avait été vue pour la dernière fois en Croatie, sera inhumée vendredi après-midi en Savoie dans son village familial de Saint-Paul-sur-Isère.

Un temps de recueillement avant la quête de vérité

« Ce sera la fin du voyage qu’elle avait entrepris le 4 juillet 2014. Voyage que nous n’imaginions pas si long et qu’elle n’aurait jamais envisagé si court. Anne-Cécile venait d’avoir 23 ans, quatre jours avant la date de son décès. Elle avait envie de tellement de choses encore, plein de projets trottaient dans sa tête. Toutes ses envies, tous ses projets se sont éteints avec elle, mais elle continue de briller dans nos cœurs ravagés par le chagrin », ont témoigné ses parents sur la page Facebook de l’Association aide recherche Anne Cécile créée au moment de sa disparition.

« Après le temps du recueillement s’ouvrira le temps de la recherche de la vérité. Moments longs et douloureux, mais moments où nous aurons encore besoin de votre soutien, de votre fidélité, de votre amitié », ajoutent ses parents Ghislaine et Michel Pinel.

Beaucoup de zones d’ombre autour de sa mort

Si l’enquête, menée en Croatie, semble s’orienter vers la piste criminelle, elle n’a pas encore permis de déterminer les causes précises et les circonstances de la mort de la jeune femme. Une autopsie, réalisée après la découverte des ossements, a permis de démontrer qu’il s’agissait bien d’Anne-Cécile et que sa « mort était probablement due à un choc à la tête », selon l’avocate croate de la famille Pinel, Visnja Jezic Soric.

« Si Anne Cécile a été retrouvée, la vérité, nous ne la connaissons toujours pas. Notre combat n’est donc toujours pas terminé. Il s’achèvera seulement le jour où nous saurons réellement les circonstances de son décès », avaient indiqué les proches de la victime le 17 janvier, au lendemain des résultats des analyses ADN confirmant que le squelette retrouvé était bien celui de la jeune fille.