URBANISMEIls dressent une cartographie du mobilier «anti-SDF» pour mieux le dénoncer

Toulouse: Ils dressent une cartographie du mobilier «anti-SDF» pour mieux le dénoncer

URBANISMEÀ l’initiative de militants de La France insoumise, des Toulousains ont recensé une partie du mobilier urbain qu’ils estiment « anti-SDF »…
Un banc dans le centre-ville de Toulouse pointé du doigt par des militants.
Un banc dans le centre-ville de Toulouse pointé du doigt par des militants. - B. Colin / 20 Minutes
Béatrice Colin

Béatrice Colin

L'essentiel

  • Des militants de La France insoumise ont réalisé une première cartographie du mobilier « anti-SDF »
  • En centre-ville, 28 sites ont été identifiés. Une nouvelle mobilisation citoyenne a lieu ce samedi.

De simples barres disposées sur le sol devant une vitrine, une plaque de fer légèrement inclinée ou encore un arc au milieu d’un banc. Des dispositifs qui peuvent paraître anodins, mais qui s’apparentent à du mobilier «anti-SDF» pour les militants de la France Insoumise.

À Toulouse, ces derniers ont décidé de réaliser une cartographie de tous les dispositifs visant « à chasser les sans-abri du centre-ville », que ce soit en les empêchant de s’asseoir, de s’allonger ou même de s’abriter.

Certains avaient déjà été l’objet de vives critiques, comme ce banc accolé au bâtiment classé du Crédit agricole de la rue Ozenne auquel il avait été ajouté une structure en acier pour éviter que qui que ce soit puisse s’y installer.

Déjà 28 sites recensés

Ce recensement a été inspiré de celui réalisé par le sans domicile parisien, Christian Page, qui a réussi à faire retirer certains dispositifs dans la capitale grâce aux relais sur les réseaux sociaux via #soyonshumains.



Armées de leurs appareils photo, dix personnes ont donc sillonné il y a quelques jours une partie de la ville pour débusquer les bancs transformés en chaises ou des plots surmontés de picots où il est impossible de s'asseoir comme à Arnaud-Bernard.

« Nous en avons cartographié 28. Pour nous, c’est avant tout un outil de dénonciation, le retirer c’est le minimum. À travers cette carte, nous voulons montrer que non seulement on ne trouve pas de solution pour les personnes à la rue, mais on a en plus tendance à les chasser du centre-ville », explique Charly, un militant de La France insoumise à l’origine de cette initiative citoyenne.

Ce samedi, ils appellent à une nouvelle mobilisation pour compléter leur carte. Ils y ajouteront les dispositifs repérés notamment dans les quartiers Patte d’Oie et Saint-Michel.