HARCELEMENTMichel Hazanavicius et Raphaël Glucksmann lancent WeToo

#MeToo: En soutien aux victimes, Michel Hazanavicius et Raphaël Glucksmann lancent WeToo

HARCELEMENT« Nous aussi, nous voulons l’égalité qui seule nous rendra tous et toutes réellement libres », écrivent le réalisateur et le journaliste...
Clémence Apetogbor

C. Ape.

En réponse au mouvement #MeToo, qui a entrepris de changer la culture sexiste dans le divertissement américain et au-delà, libérant la parole des victimes de violences sexuelles, des hommes ont choisi de répondre « we too » (nous aussi).

Dans une lettre ouverte publiée lundi dans Le Nouveau Magazine littéraire le réalisateur Michel Hazavanicius et le journaliste Raphaël Glucksmann (directeur de la rédaction du magazine), se sont exprimés « à [leur] tour » pour dénoncer « des structures de dominations ».

We too

« Nous aussi, nous voulons l’égalité qui seule nous rendra tous et toutes réellement libres », affirment les signataires, soulignant que s’ils sortaient aujourd’hui de leur silence, c’était parce que « la question de nos libertés d’hommes - de séduire, d’importuner, de draguer ou de flirter » était entrée dans le débat.

A la « liberté d’importuner » réclamée par les signataires d’une tribune parue dans le Monde il y a près d’un mois (dont Catherine Deneuve), les deux hommes assurent ne pas vouloir « de ces "libertés" si elles s’inscrivent dans des situations et des structures de domination. On nous a appris enfants que notre liberté s’arrêtait là où commençait celle des autres et nous pensons que la liberté des femmes à ne pas être importunées est ici la question centrale. »

Dans cette lettre, les deux hommes évoquent ainsi « un combat commun [des femmes et des hommes] contre les injustices faites aux femmes ». Et Michel Hazanavicius et Raphaël Glucksmann de signer cette missive « Nous aussi. We too ».

Dans une tribune publiée dans les colonnes du Monde ce mardi, un collectif d’hommes (élus, sportifs ou encore auteurs) dénonce également les comportements violents à l’encontre des femmes, y compris le recours à la prostitution.
« Si nous prenons la parole, c’est pour exprimer notre souhait que ce mouvement continue de s’amplifier et qu’il transforme plus profondément encore la société. Car il est peut-être l’impulsion décisive dont nous avons tant besoin pour délivrer les relations femmes-hommes des carcans et des rôles codifiés, » écrivent-ils.