Notre-Dame-des-Landes: Le diagnostic de l'ex «route des chicanes» a débuté
ABANDON DU PROJET D'AEROPORT•Les agents du conseil départemental étudient ce lundi l’état de la fameuse RD 281, sans la présence des forces de l’ordre…F.B. avec AFP
On saura bientôt quelle sera l’ampleur des travaux nécessaires à la réouverture de la route départementale 281 qui traverse la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Des agents du conseil départemental ont en effet entamé lundi matin un diagnostic de la désormais ex- « route des chicanes », dégagée de ses obstacles vendredi dernier, a-t-on appris auprès du conseil départemental de Loire-Atlantique.
Attendus depuis 8h par une trentaine de zadistes souhaitant s’assurer de l’absence de forces de gendarmerie, les fonctionnaires sont arrivés à 10h, dans trois voitures. Ils ont échangé paisiblement avec les membres de la ZAD, expliquant réaliser un diagnostic de la chaussée de la route départementale 281, avant que ne débutent dans les semaines à venir des travaux d’élagage et de débroussaillage.
« Pas d’entrave au travail » des agents du département
« Il n’était pas simple d’avoir une visibilité sur cette route. Il s’agit donc dans un premier temps d’en faire un état des lieux », a précisé le conseil départemental de Loire-Atlantique. « Les agents sont observés, mais il n’y a pas d’entrave à leur travail », a ajouté cette même source.
Interdite à la circulation par le conseil départemental depuis novembre 2012, la route de 4,5 km allant de Vigneux-de-Bretagne à Notre-Dame-des-Landes était obstruée sur environ trois kilomètres par divers obstacles (pneus, épaves de véhicules, barricades en tous genres) et était « gardée » quasiment en permanence depuis des cabanes et miradors.
Désaccord sur la durée des travaux
Le dégagement de cet axe, symbolique quant au retour à l’Etat de droit, avait été exigé par le Premier ministre lors de l’annonce de l’abandon du projet d’aéroport. L’exécutif en avait fait un préalable aux futures discussions sur la redistribution des 1.650 hectares de terres qui conserveront leur vocation agricole.
Les travaux de réfection de la chaussée prendront « une dizaine de jours » avant que la route ne soit rouverte à la circulation, avait estimé la préfecture de Loire-Atlantique la semaine dernière. Les services de l’État ont chiffré ces travaux à 600.000 euros. Le président (PS) du conseil départemental, Philippe Grosvalet, gestionnaire de la route, tablaient, lui, sur «au moins six à huit semaines de travaux ».