Réforme du bac: Jean-Michel Blanquer confirme qu’il n’y aura plus que quatre épreuves en terminale
EXAMEN•Le ministre de l'Education annoncera ses arbitrages le 14 février...D.B. avec AFP
Il lève le suspens petit à petit... Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer, qui va dévoiler bientôt son projet de réforme du bac, s'est dit «certain» dimanche qu'il n'y aura plus que «quatre épreuves» en fin de terminale, contre 10 à 15 actuellement, et un poids accru du contrôle continu.
«Ce que sera le bac de 2021, je le dirai le 14 février en Conseil des ministres», à l'issue d'une concertation avec des acteurs du monde éducatif, et «des choses peuvent se discuter», a affirmé le ministre sur France Inter. Mais «ce qui est certain c'est que l'ossature est de quatre épreuves terminales et le reste en contrôle continu», a-t-il ajouté, reprenant les propositions du rapport Mathiot qui lui a été remis mercredi.
Séduit par l'idée d'un grand oral
«La réflexion est probablement d'avoir le choix de deux disciplines que vous souhaitez passer en contrôle terminal», et «deux autres épreuves communes à tout le monde, l'une sans doute la philosophie dans la grande tradition française qu'on n'a pas envie de fragiliser», a-t-il dit, défendant par ailleurs l'introduction parmi ces quatre épreuves d'un grand oral.
«On va valoriser l'oral», a-t-il ajouté, en déplorant une compétence «largement insuffisante aujourd'hui dans notre pays» lorsqu'il s'agit de «s'exprimer dans un bon français, avec des arguments».
Alors que certains s'interrogent sur les risques de discrimination des enfants de milieux défavorisés, M. Blanquer a assuré qu'«on ne va pas accentuer les inégalités sociales mais au contraire les compenser parce qu'on va préparer tous les élèves».
La part du contrôle continu toujours en discussion
Même s'il «il y a une part de vérité» dans ces critiques, «il faut éviter les clichés teintés de mépris social», a-t-il mis en garde. Sur la pondération, attribuer 40% au contrôle continu constitue par ailleurs «une proposition très intéressante» qui «remporte plutôt mon adhésion» mais «on peut tout à fait faire évoluer ça», a-t-il ajouté.
Interrogé sur le statut de l'enseignant, Jean-Michel Blanquer a affirmé que, «sur le quinquennat, nous avons le but de revaloriser» le métier, ce qui «passe par la question salariale mais pas seulement». «On travaille à une prime importante pour les professeurs qui vont dans l'éducation prioritaire» avec un «point de repère de 3.000 euros annuels», a-t-il notamment dit.
Par ailleurs sur le portable au collège Jean-Michel Blanquer a assuré que «bien sûr», «à la rentrée ce sera interdit», ce qui veut dire «qu'on n'utilisera pas son portable en classe ni dans la cour ni dans l'établissement en général».