Certains trouveront sans doute l’initiative trop démago. Mais pour les agents pénitentiaires de Valence (Drôme) mobilisés depuis plus d’une semaine, le geste de solidarité que leur a envoyé ce mercredi le maire de la ville Nicolas Daragon est un signe d’encouragement.

L’édile LR, qui était allé apporter son soutien aux personnels grévistes lundi, a décidé d’ouvrir un compte dans un supermarché de la commune pour les gardiens de prison mobilisés, a fait savoir ce mercredi sur Twitter le Syndicat national pénitentiaire Force ouvrière. Le compte a ainsi été provisionné de 750 euros par la collectivité afin que les grévistes puissent venir se restaurer pendant leur mouvement. « Merci pour votre soutien ! », a réagi sur le réseau social Emmanuel Baudin, secrétaire général du Secrétaire Général du SNPFO-PS.

De nombreuses plaintes de riverains

Interrogé par France Bleu sur ce geste de soutien assez insolite, le maire Nicolas Daragon a confirmé l’information. « On soutient ce mouvement social. Finalement cette grève défend aussi l’intérêt des Valentinois parce que, le fait que les conditions de détention à Valence exposent les gardiens, cela expose aussi les personnes qui habitent autour de l’établissement pénitentiaire », explique le maire.

L’édile affirme avoir reçu de très nombreuses plaintes de riverains suite à des cris, des feux d’artifice ou encore des parloirs sauvages organisés l’été à l’extérieur de la prison. « Si on ne met pas en œuvre les moyens pour assurer la sécurité, à l’intérieur mais également à l’extérieur de la prison par des systèmes de vidéoprotection que l’Etat doit prendre en charge, on n’y arrivera pas. Ce sont des Valentinois qui souffrent de cette situation », ajoute Nicolas Daragon, soucieux de soutenir ce mouvement de grève « totalement justifié »

Ce mercredi matin, des CRS sont une nouvelle fois intervenus pour débloquer les entrées de l’établissement pénitentiaire et déloger les grévistes. Une intervention qui s’est déroulée sans encombre.