VIDEO. Suppression de postes chez Carrefour: Des salariés ont manifesté devant l’hypermarché de Château-Thierry
SOCIAL•Après l’annonce de suppressions d’emplois, des salariés de l’Hypermarché Carrefour de Château-Thierry, dans l’Aisne, ont lancé un mouvement de grève…G.D. avec AFP
La suppression de 2.400 postes du groupe Carrefour passe mal. Les trois premiers syndicats de Carrefour ont dénoncé, ce mardi, la « méthode » du géant de la distribution et redoutent un plan « bien plus vaste ».
Piquet de grève, pétitions
Les salariés de l’hypermarché de Château-Thierry, dans l’Aisne, concernés par le plan de départs volontaires, ont d’ailleurs été appelés à faire grève, ce mardi, par la CFDT pour dénoncer les « très lourdes conséquences sur la rémunération et le statut collectif » des employés, avec une perte de rémunération estimée à « deux mois par an ».
La grève a commencé dès 4 h matin. Piquet de grève, pétition auprès des clients, les manifestants protestaient contre le passage programmé de leur magasin en location-gérance. À l’intérieur du magasin, une dizaine de salariés, la plupart managers, s’activaient pour le maintenir ouvert, selon L'Union.
« Erreur fondamentale »
Par ailleurs, Le PDG du groupe, Alexandre Bompard, a précisé, lors d’une conférence de presse, que le projet de sortie de 273 ex-magasins Dia du groupe pourrait se traduire par un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) pour les 2.100 salariés concernés, faute de trouver des repreneurs.
« Ce qu’on retient, c’est la méthode », il n’y a « pas de stratégie de discussion avec les partenaires sociaux », a déclaré à l’AFP Michel Enguelz (FO). « Que les salariés l’apprennent par la presse, c’est une erreur fondamentale », a renchéri Sylvain Macé (CFDT), « un scandale » pour Philippe Allard (CGT).
Réduction des magasins Dia
Outre la « rationalisation » des effectifs de ses sièges en France, qui seront réduits de 2.400 postes sur 10.500, Carrefour a aussi annoncé une réduction des coûts de deux milliards d’euros dès 2020 en année pleine, notamment via des économies sur la logistique et les coûts de structure, ainsi qu’un projet de réduction de 273 magasins anciennement Dia.