TERRORISMELe courrier envoyé par l'Elysée à l'avocate d'une djihadiste détaillé

Syrie: Le courrier envoyé par l’Elysée à l’avocate d’une djihadiste française détaillé

TERRORISMELe sujet du retour des djihadistes français et de leurs familles n’est pas encore tranché…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le 2 janvier dernier, Me Marie Dosé, l’avocate d’une djihadiste française partie en Syrie écrivait au président de la République pour lui demander que sa cliente soit « rapatriée avec ses enfants », âgés de 10 mois et de deux ans, « aux fins de répondre de ses actes devant les autorités judiciaires françaises ». Huit jours plus tard, le préfet Strzoda, directeur de cabinet d’Emmanuel Macron lui répondait par écrit.

Un courrier, dont le contenu avait été dévoilé il y a plusieurs jours par l’AFP, et que détaille RTL ce vendredi matin.La radio rappelle que cette demande de rapatriement a été rejetée par l’Elysée, qui se prononce en faveur d’un jugement sur place.

« Une aspiration légitime de ces autorités à juger les membres de Daesh »

Patrick Strzoda explique dans son courrier que « cette Française est partie de son plein gré rejoindre l’organisation terroriste et qu’elle a épousé religieusement deux combattants de l’organisation de l’Etat islamique ». Il revient donc « aux autorités locales de se prononcer sur la responsabilité de cette Française ».

Le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron « n’émet aucune réserve sur le système judiciaire en vigueur au nord de la Syrie, ou sur le fait que les Kurdes n’ont pas d’Etat reconnu. Il évoque au contraire une aspiration légitime de ces autorités à juger les membres de Daesh ».

Contactée par 20 Minutes, l’avocate de cette djihadiste, Me Marie Dosé, rappelle avoir depuis déposé plainte aux côtés d’autres avocats de femmes et d’enfants de djhadistes français, contre les autorités françaises pour « détention arbitraire », dénonçant le souhait de Paris de faire juger ses ressortissants sur place.

Me Dosé remarque notamment que la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, a réaffirmé ce mercredi « qu’il fallait d’abord que les conditions d’un procès équitable soient réunies ». Ce qui, selon elle, n’est pas le cas.