Haute-Loire: Une institutrice condamnée à trois mois de sursis pour avoir tiré les cheveux de ses élèves
JUSTICE•Cette institutrice avait également donné des claques et tenu des propos humiliants selon les élèves…20 Minutes avec agences
Elle avait tiré les cheveux et donné des tapes sur la tête de ses élèves. Une institutrice, relaxée en première instance, a été condamnée en appel ce mercredi à trois mois de prison avec sursis.
La cour d’appel de Riom (Puy-de-Dôme) a toutefois confirmé la relaxe de l’autre institutrice qui avait fait amende honorable en mai dernier devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay.
Cheveux tirés, claques et propos humiliants
Les deux enseignantes étaient poursuivies pour des « violences » commises entre 2013 et 2016 sur 12 enfants, cinq filles et sept garçons, à l’école maternelle et primaire de Vieille-Brioude (Haute-Loire).
Des élèves avaient fait état dans leurs témoignages de cheveux tirés, parfois les oreilles, de tapes derrière la tête, de claques, de coups de pied au derrière. Ils ont également mentionné des propos considérés comme humiliants ou insultants, et des mises à l’écart, dans la classe ou dans le couloir, en guise de punitions. A la suite d’une plainte de parents, les institutrices âgées de 54 ans, s’étaient retrouvées en garde à vue.
Dépassée par « l’indiscipline » de ses élèves
En première instance, l’institutrice condamnée avait jugé « disproportionné » le terme de « violences ». Sa collègue, elle, avait reconnu des gestes « inappropriés » et des réactions « malvenues, impulsives », à des moments où elle était « dépassée » par l’indiscipline de certains.
« C’est une décision remarquable car il y a une condamnation et non une amende, ce qui est très rare » dans ce type de dossier, s’est félicité l’avocat de deux familles, Jean-Louis Terriou. « Pour les parents, un tel comportement vis-à-vis de leurs enfants était condamnable devant la justice. Mais très curieusement, dans le milieu éducatif, cela ne l’était pas jusqu’à présent. On avance », a-t-il estimé.