VIDEO. Notre-Dame-des-Landes: Ce qu'il faut retenir de l'annonce d'Edouard Philippe
AEROPORT•Le gouvernement a rendu, mercredi, son verdict dans le dossier Notre-Dame-des-Landes…Julie Urbach
La nouvelle avait fuité depuis plusieurs longues minutes déjà. Le Premier ministre a Edouard Philippe a annoncé officiellement ce mercredi à 13h30 la position du gouvernement quant au devenir du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Et c’est bien l’option de l’abandon qui a été choisie. Ce qu’il faut retenir de ce discours.
Un dossier dans l’impasse. Le Premier ministre a présenté son choix comme une « décision logique » et courageuse, après « cinquante ans d’hésitations ». « Je constate que les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet NDDL. Un tel projet […] ne peut se faire dans un contexte d’ opposition exacerbée entre deux parties presque égales de la population. » Le transfert est donc abandonné. Les terres, qui resteront agricoles, ne seront pas conservées pour une éventuelle réalisation ultérieure.
Un réaménagement de Nantes-Atlantique, mais pas que. Le Premier ministre a confirmé que l’aéroport Nantes-Atlantique actuel sera modernisé et réaménagé, de premières mesures seront même lancées dans des « délais rapides ». Ce n’est que dans un second temps que les études pour l’allongement de la piste seront lancées, qui pourraient notamment permettre de « réduire les nuisances sonores ».
Edouard Philippe a donné 6 mois à la ministre des Transports pour étudier cette optimisation de Nantes-Atlantique. Mais il lui a aussi demandé d’explorer d’autres pistes : la modernisation de l’aéroport de Rennes (pour permettre une mise en réseau des aéroports du grand Ouest), et étudier la complémentarité avec les lignes ferroviaires.
La fin de la ZAD, au printemps. Le Premier ministre a confirmé qu’il mettrait fin à la ZAD, cette « zone de non-droit ». Une évacuation qui devrait se faire là aussi en plusieurs temps, avec un délai et des distinguos donnés aux occupants. « Les trois routes sur la ZAD doivent maintenant être rendues et les squats qui débordent doivent être retirés. A défaut, les forces de l’ordre procéderont aux opérations nécessaires », a-t-il dit, faisant notamment référence à la route des chicanes.
Il a assuré que les agriculteurs historiques expropriés pourront retrouver leurs terres, ajoutant que les occupants illégaux devraient être partis « au printemps ». Dans le cas contraire, une expulsion sera organisée, promet-il.