TELECOMMUNICATIONTrois milliards d'euros pour lutter contre les «zones blanches»

Téléphonie mobile: Les opérateurs vont investir trois milliards d’euros contre les «zones blanches»

TELECOMMUNICATION« Nous allons faire en trois ans ce que nous avons fait jusqu’ici en quinze ans pour déployer la téléphonie mobile ! », a déclaré le secrétaire d’État Julien Denormandie…
Hakima Bounemoura

H. B. avec AFP

C’est un accord historique. Les quatre opérateurs de téléphonie mobile en France vont investir plus de 3 milliards d’euros dans le but d’éliminer les « zones blanches », a indiqué le secrétaire d’État Julien Denormandie, dans une interview au Journal du Dimanche.

Grâce à cet accord avec le gouvernement, « il n’y aura plus de zones blanches, identifiées par les élus locaux, où des Français vivent sans avoir accès à une téléphonie de qualité », a-t-il assuré, évoquant une échéance de trois ans.

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Chaque opérateur devant notamment fournir « 5.000 installations supplémentaires »

Le secrétaire d’État auprès du ministre de la Cohésion des territoires a précisé que les opérateurs s’étaient engagés « à consentir plus de 3 milliards d’euros d’efforts financiers pour y arriver », chaque opérateur devant notamment fournir « 5.000 installations supplémentaires ». « Nous allons faire en trois ans ce que nous avons fait jusqu’ici en 15 ans pour déployer la téléphonie mobile ! », s’est-il exclamé.

Les opérateurs s’engagent en outre à « couvrir les principaux axes de transport, et notamment les 30.000 km de lignes ferroviaires, lignes de TER comprises », a ajouté Julien Denormandie, qui a écarté tout financement de la part de l’État. « Pas un centime d’argent budgétaire ! », a-t-il assuré. Selon lui, le gouvernement a renoncé à mettre aux enchères le renouvellement à venir de fréquences « en contrepartie d’une accélération massive de vos déploiements d’infrastructures ».

Un déploiement « massif » de la 4G

L’accord prévoit également un déploiement « massif » de la 4G, a affirmé le secrétaire d’État. « D’ici à 2020, plus de 10.000 communes qui sont aujourd’hui en 2G ou 3G passeront à la 4G », a-t-il assuré, convaincu que les opérateurs tiendront leurs engagements.

« L’ensemble du deal est contraignant, avec des obligations assorties de sanctions, et non de simples engagements », a-t-il expliqué, précisant que l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) en serait le garant.