Dans le Haut-Rhin, ce mercredi matin, les élèves colmariens n’ont pas pris le chemin de l’école comme ils avaient l’habitude de le faire depuis la mise en place des nouveaux rythmes scolaires en 2015.
Et pour cause : la ville de Colmar est repassée à la semaine des quatre jours.

Non pas pour la rentrée 2018, à l’instar des décisions prises à Nîmes ou Bordeaux. Non, non, la municipalité colmarienne n’a pas attendu : le changement est entré en vigueur lundi 8 janvier dans ses 35 écoles (publiques). Ainsi pour 5.600 élèves, il n’y a plus école le mercredi matin et les cours de l’après-midi sont à nouveau un peu plus longs.

Un changement inédit pour une commune de cette taille, comptant près de 70.000 habitants. Pourquoi maintenant et pas à la dernière rentrée ? Ou pourquoi ne pas avoir attendu septembre 2018 ?

« Le bilan n’a pas été positif à Colmar. Les retours des parents et des communautés éducatives faisaient état d’une grande fatigue des enfants, répond Odile Ulrich-Mallet, adjointe chargée des pôles éducatifs dans une municipalité colmarienne qui s’est toujours opposée à la réforme des rythmes scolaires. Et quand l’Etat nous a redonné la souplesse de revenir à la semaine de quatre jours, c’était en juin. Or pour une ville comme Colmar, il était compliqué de le mettre en place dès septembre. »

Plus de 75 % des sondés favorables

Il fallait aussi sonder les habitants pour éventuellement confirmer dans les chiffres ce ressenti. Un questionnaire a été envoyé aux familles sur le retour à la semaine de quatre jours dès janvier. Résultat : plus de 77 % d’avis favorables. Les conseils d’écoles ont aussi été interrogés et ont été favorables à 75 %.

Dans le même temps, le maire de Colmar Gilbert Meyer a pu soumettre son idée au ministre de l'Education nationale. Jean-Michel Blanquer « n’a pas dit non, il voulait juste vérifier qu’il n’y avait pas d’obstacles juridiques, raconte Odile Ulrich-Mallet. En amont, on a travaillé avec les associations périscolaires qui ont alors anticipé le changement de rythme ». Avec le feu vert du ministre, Colmar a ensuite pu avancer facilement et rapidement pour que tout soit prêt en janvier.