EN CLASSEUn professeur azuréen en lice pour le prix mondial de l'éducation

Côte d'Azur: Patrick Saoula, seul professeur français en route pour décrocher le prix mondial de l'éducation

EN CLASSEIl développe une pédagogie de « salle ouverte » pour les élèves de son collège…
Patrick Saoula est le seul français finaliste du prix mondial de l'éducation.
Patrick Saoula est le seul français finaliste du prix mondial de l'éducation.  - P. Saoula
Mathilde Frénois

Mathilde Frénois

L'essentiel

  • Au départ, 40.000 dossiers émanant de 130 pays ont été déposés pour devenir le meilleur professeur du monde.
  • L’Azuréen figure parmi les 50 finalistes.

Il a abandonné les dictées, a délaissé le tableau noir et a fait tomber les murs de sa classe. Dans son collège des Bréguières à Cagnes-sur-mer, Patrick Saoula développe la « salle ouverte ». Une nouvelle pédagogie qui lui a ouvert les portes du prix mondial de l’enseignant. Au départ, 40.000 dossiers émanant de 130 pays ont été déposés pour devenir le meilleur professeur du monde. Aujourd’hui, il est le seul Français à figurer parmi les 50 finalistes de la Fondation Varkey.

A 39 ans, Patrick Saoula enseigne des ateliers d’hygiène, d’alimentation et de service en Segpa depuis dix ans. « Dès les premiers cours, j’ai vu le grand écart entre mes connaissances et ce qu’on pouvait enseigner. Je me suis tout de suite remis en question », se rappelle-t-il.

Un million de dollars à la clef

Patrick Saoula se met à chercher un moyen de « s’approprier les connaissances ». En 2011, il commence à développer, avec sa collègue Mélanie Duval, sa pédagogie Toukouleur : « Les élèves viennent dans une salle ouverte avec une idée, une envie. Puis ils créent une équipe pour travailler autour de ce projet, détaille-t-il. L’objectif est de passer de l’idée au projet, et du projet à l’action en coopérant et en innovant. »

Ainsi, c’est dans la salle ouverte du collège des Bréguières que le « premier JT 100 % tourné par des élèves » a été mis en boîte. Les écoliers cagnois planchent aussi sur la laïcité. « Ces projets permettent de mettre en valeur des compétences laissées de côté par les autres matières scolaires, de redonner l’envie d’apprendre et même de créer des vocations », espère-t-il.

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Si la pédagogie Toukouleur séduit le jury de la Fondation Varkey lors de la finale à Dubaï en mars, Patrick Saoula reviendra d’Arabie Saoudite avec un chèque d’un million de dollars. « Mon objectif est de faire en sorte qu’il y ait des salles ouvertes un peu partout en allant former les enseignants dans d’autres établissements », envisage-t-il. Chaque année, dans son collège de Cagnes-sur-mer, entre 100 et 120 élèves poussent déjà la porte de sa salle ouverte.