PYRÉNÉES-ORIENTALESUne cellule psychologique ouverte au collège de Millas après la collision

Collision entre un train et un car scolaire: Une cellule psychologique ouverte au collège de Millas

PYRÉNÉES-ORIENTALESQuatre collégiens ont été tués et 16 blessés, dont neuf grièvement, jeudi...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le bilan est lourd, et le traumatisme terrible. Le collège de Millas, où sont scolarisées les victimes de l’accident entre un car scolaire et un train, sera ouvert vendredi pour que les élèves puissent être pris en charge par une cellule psychologique, a indiqué jeudi soir la rectrice de la région académique Occitanie. « Demain (vendredi), sera le temps du rassemblement de la communauté éducative », a dit Armande Le Pellec Muller, quelques heures après l’accident qui a fait quatre morts parmi les élèves transportés, mais aussi onze blessés graves et neuf légers.

Jeudi soir, le procureur Jean-Jacques Fagni a précisé que certaines victimes n’avaient pas encore été identifiées. Sur les 16 enfants blessés, « sept élèves ne sont pas encore identifiés », a ajouté le préfet Philippe Vignes, parlant d’un « chiffre malheureux, dramatique » et d’une « véritable scène de guerre ».

Une cellule psychologique de 40 personnes

Lors d’une conférence de presse tenue en compagnie du préfet des Pyrénées-Orientales et du procureur de la République de Perpignan, la rectrice a souligné que le ministre de l’Education Jean-Christophe Blanquer serait présent vendredi dans l’établissement. Armande Le Pellec Muller a ajouté qu’une quarantaine de personnes venant de Montpellier constitueraient la cellule psychologique « pour pouvoir travailler dès 07H00 du matin avec les enseignants et se préparer à l’accueil des élèves ». « Nous avons souhaité – et c’est souhaitable – pouvoir ouvrir l’établissement pour que nos jeunes puissent libérer une parole, puissent trouver une écoute attentive, avec un maximum d’adultes ».

« L’accompagnement dans la durée »

Dans ce drame, « à la violence du choc s’est rajoutée la violence psychologique », du fait que de nombreuses victimes n’étaient toujours pas identifiées jeudi soir, a-t-elle souligné. « Nous passerons notre temps à pouvoir échanger avec les élèves, qu’ils puissent prendre la parole, pour qu’ils ne puissent pas se refermer sur eux, qu’ils puissent partager ce moment mais qu’ils puissent surtout être accompagnés dans ce partage », a dit le recteur.

« Sans doute, comme en pareil cas », les élèves « auront le besoin à un moment donné de pouvoir se rassembler et témoigner pour leurs camarades, les victimes qui sont toujours en vie, qui luttent pour rester en vie, et malheureusement ceux qui ne sont plus en vie avec nous », a ajouté la rectrice. « Pour les jours suivants, nous aurons aussi une grande attention, il faut penser que dans des drames aussi importants, ce qui est important c’est l’accompagnement dans la durée », a-t-elle souligné.