Licenciement pour barbe trop longue à Orly: Le Conseil des prud'hommes délibérera finalement en janvier
REGLEMENT•Quatre hommes réclament 40.000 euros d’indemnité pour licenciement sans cause réelle ni sérieuse et 10.000 euros de dommages et intérêts…20 Minutes avec AFP
La société Securitas s’était-elle rendue coupable de discrimination religieuse lorsqu’elle a licencié, juste après les attentats du 13 novembre 2015, quatre agents de sûreté à l’aéroport d’Orly de confession musulmane qui refusaient de raccourcir leur barbe ? Cette question, le Conseil des prud’hommes de Bobigny devait la trancher ce jeudi.
Mais le délibéré a finalement été reporté au 11 janvier à 13h30, a-t-on appris auprès du greffe de Bobigny.
Mis à pied puis licenciés pour « faute grave »
Pour rappel, deux jours après les attentats du 13 novembre, Securitas convoquait une vingtaine de ses agents de sûreté. Ces derniers avaient été « identifiés » comme portant une barbe trop longue au regard du « référentiel vestimentaire » de l’entreprise. La société leur rappelait alors leur obligation de s’y conformer.
Les quatre hommes refusant de couper leur barbe avaient été mis à pied puis licenciés pour « faute grave ». Ils réclamaient depuis 40.000 euros d’indemnité pour licenciement sans cause réelle ni sérieuse et 10.000 euros de dommages et intérêts, s’estimant victimes de discrimination religieuse.