Lyon: Les bicyclettes Gobee.bike, concurrentes ou complémentaires de Vélo'v?
MODES DOUX•Les bicyclettes vertes ont débarqué mardi dans les rues de Lyon…Elisa Frisullo
L'essentiel
- Les vélos en libre-service Gobee.bike ont été déployés mardi à Lyon.
- 20 Minutes vous explique en quoi ce nouveau service peut venir concurrencer Vélo’V et les points sur lesquels il ne peut pas rivaliser avec le service piloté par JCDecaux.
Vous en avez sans doute déjà aperçu dans les rues du centre-ville. Depuis mardi, les vélos en libre-service Gobee.bike ont débarqué à Lyon. Après Lille, Paris et Rennes, la ville est la quatrième de France à voir ce nouveau service déployé.
Un vrai défi pour cette start-up co-créée et dirigée par l’entrepreneur français Raphael Cohen, les Lyonnais étant depuis 2005 de grands adeptes de Vélo'V. Ces nouvelles bicyclettes, dont la couleur à déjà faire bondir sur les réseaux les supporters de l’OL, sont-elles concurrentielles au service développé par JC Decaux ou complémentaires ? 20 Minutes vous donne quelques éléments de réponse.
Un nombre limité de vélos. Gobee.bike ne souhaite pas communiquer sur le nombre précis de vélos qui ont débarqué à Lyon. « Plusieurs centaines ont été déployées. Notre modèle repose sur la mise en service d’un nombre limité de vélos dans les villes, dans un premier temps. Nous ajustons ensuite, en fonction de la demande », indique-t-on chez Gobee.bike. Le nombre de bicyclettes pourra ainsi être augmenté ou réduit dans les prochains mois en fonction de l’usage que les Lyonnais en feront. En termes d’offre proposée, il est donc difficile de voir en ce nouveau service un véritable concurrent à Vélo’V, qui propose plus de 4.000 bicyclettes rouges et grises.
Un système sans contrainte pour l’usager. Pour utiliser un Gobee.bike, il suffit de télécharger l’application et de s’inscrire (15 euros pour le lancement à Lyon). Une fois son vélo localisé, l’usager peut le déverrouiller facilement en utilisant un QR code unique pour chaque bicyclette. Arrivé à destination, le cycliste peut laisser son vélo où bon lui semble, dès lors que c’est autorisé (parkings à vélos, trottoirs…). « Gobee.bike fonctionne sans station », précise une responsable du service. Pour achever leur course, les usagers n’ont qu’à abaisser à la main un verrou fixé à l’arrière de chaque vélo. Sur ce point, en revanche, Gobee. bike pourrait venir faire concurrence à Vélo’V, dont les stations sur les secteurs les plus fréquentés sont fréquemment complètes ou vides à certaines heures de la journée. « C’est plutôt complémentaire. Vous pouvez très bien partir travailler en Vélo’V et revenir en Gobee. bike le soir car vous savez que vous n’aurez plus de place à la station Vélo’V en bas de chez vous », estime-t-on chez Goobee. bike.
Des tarifs peu élevés. Un trajet avec les vélos verts vous coûtera 50 centimes la demi-heure. Un tarif peu élevé, qui reste toutefois plus cher que les prix affichés par Vélo’V pour ses abonnés, la première demi-heure étant gratuite. Elle le restera à partir de janvier, mais les tarifs du service piloté par JCDecaux augmenteront. L’abonnement annuel passera ainsi de 25 à 31 euros et le tarif à la journée bondira à 4 euros. Le ticket d’un trajet coûtera 1,80 euro. Pour les usagers occasionnels, Gobee.bike pourrait bien se révéler plus attractif.
Un périmètre limité. Les nouveaux vélos déployés mardi sont avant tout destinés à un usage dans un périmètre limité à la Presqu’Ile, à la gare de la Part-Dieu et à une partie du VIe arrondissement, alors que les 348 stations Vélo’V sont disséminées aux quatre coins de Lyon, à Villeurbanne et à Caluire. Mais rien n’empêche un usager de Gobee.bike de faire un trajet plus long et de laisser sa bicyclette dans un quartier plus excentré. « Le service doit s’autoréguler. Pour les vélos qui se trouvent dans un périmètre éloigné, une demi-heure de course gratuite est offerte à l’usager qui le louera et le rapprochera du centre-ville. Dans certains cas aussi, l’un de nos dix agents lyonnais se chargera de récupérer la bicyclette », précise Gobee. bike.