Strasbourg: Mais qui sont les représentants des forces de l'ordre en renfort sur le marché de Noël?
SECURITE•Vous les croisez peut-être tous les jours dans le centre-ville de Strasbourg en faction dans le froid, des gendarmes racontent à « 20 Minutes » leur quotidien en renfort sur la sécurité du marché de Noël…B.P.
L'essentiel
- L’escadron 43/7 de gendarmerie a passé 15 jours d’affilée, sans pause et dans le froid, sur le marché de Noël de Strasbourg.
- « Les missions sont un peu les mêmes, et toutes peuvent basculer », note le commandant Pascal Millet, basé dans la Nièvre.
L’escadron 43/7 de gendarmerie mobile est reparti ce lundi. Après une mission devant les ambassades des Etats-Unis et d’Israël à Paris, leur dernière en date, ces représentants des forces de l’ordre ont donc cette fois passé 15 jours de suite – et sans un jour de break – sur le marché de Noël de Strasbourg.
Appelés en renfort du dispositif géré par la police à la demande de la préfecture du Bas-Rhin, ils ont assuré des gardes statiques à différentes entrées du centre-ville, alternées d’autres plus dynamiques au cœur de l’événement, dans les rues et entre les chalets.
« On a la capacité de s’adapter aux différents lieux et missions », insiste le commandant [suppléant] Pascal Millet, en faction, ce jour de la semaine passée, de 13h30 à 19h30 sur le pont du Faubourg de Pierre.
Pas d’ennui ni de froid, « on s’exécute »
Habitués à surveiller des rassemblements (comme l’Euro 2016) face aux risques d’attentat, ces gendarmes mobiles en mission près de 200 jours par an (et autrement, en instruction en caserne) sont intervenus, récemment, pour assurer la sécurité du palais de justice de Paris, de l’orpaillage en Guyane ou sur les manifestations contre la loi Travail.
« Les missions sont plus ou moins actives et denses », décrit le commandant Millet.
Pas question, pour lui, de parler d’ennui, même immobile, ou presque, à l’entrée du marché de Noël de Strasbourg. Et le froid, dans tout ça ? « On se couvre, ils existent de bons vêtements aujourd’hui », sourit-il, étonné de la question.
« On est désignés pour accomplir une mission, on s’exécute. Ce sont un peu les mêmes, et toutes peuvent basculer. »
Tenter de déceler les personnes et comportements suspects
A Strasbourg, derrière les agents de sécurité, ces gendarmes basés à Decize (Nièvre) – comme leurs collègues de cinq autres escadrons venus de l’Indre, des Vosges ou encore d’Eure-et-Loire – tentent de « déceler les personnes suspectes » ou de « décoder si les gens pourraient cacher quelque chose » en étant physionomistes. Ils doivent rester toujours prêts à changer de mode d’action en cas d’incident.
« On est avant tout là pour protéger, ajoute encore le commandant Pascal Millet. Et c’est plutôt bon enfant. » Si ces gendarmes mobiles suscitent la curiosité, les enfants sont parfois ceux qui, justement, leur posent le plus de questions. Après quinze jours à l’hôtel – au nord d’Haguenau puis à Strasbourg –, le commandant de 52 ans a, lui, pu retrouver les siens cette semaine.