Notre-Dame-des-Landes: Les grands patrons de l'Ouest veulent faire pression
AEROPORT•Un rapport d'experts doit être remis le 13 décembre...Camille Allain
L'essentiel
- Des grands patrons de l'Ouest ont pris la parole pour demander la construction de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
- La vitalité économique de l'Ouest est en jeu selon eux : des experts doivent rendre leur rapport le 13 décembre.
- Le gouvernement a promis une décision avant les fêtes.
«Il faut poser les avions quelque part dans l’Ouest. Notre conviction, c’est que Notre-Dame-des-Landes est de loin la meilleure solution ». Le chef du Medef Bretagne Joël Chéritel s’est entouré des grands patrons bretons mercredi.
Objectif ? Rappeler l’attachement du monde économique au projet de Notre-Dame-des-Landes, à une semaine de la remise du rapport d’experts sur le projet d’aéroport du Grand Ouest.
« Il faut être courageux pour installer son siège à Rennes »
Pour faire pression, les acteurs économiques ont rédigé un manifeste, adressé au président de la République. « Quand on travaille à l’international, il faut être courageux pour installer son siège à Rennes. La LGV a considérablement amélioré les choses, mais il nous manque une connexion à l’international », témoigne Christian Roulleau, PDG de Samsic, groupe de propreté qui emploie 80.000 dans le monde. A ses côtés, Roland Beaumanoir abonde. « Cet aéroport, on ne le pense pas pour nous. Il doit se faire pour les jeunes générations qui arrivent », embraye le fondateur du groupe textile Beaumanoir, basé à Saint-Malo.
Pour appuyer leur argumentaire, les grands patrons assurent « louper des opportunités » en raison « du manque d’accessibilité » de la Bretagne et des Pays de la Loire. « Essayez de faire venir des clients des pays arabes et vous verrez », lance Roland Beaumanoir. « Pour les voyages intra-européens c’est catastrophique », poursuit Jean-Luc Lancelot, PDG de Sigmaphi, entreprise de Vannes.
Et l’avenir de l’aéroport de Rennes-Saint-Jacques évoqué par Christophe Castaner ? « C’est un faux débat. Les deux peuvent cohabiter. Il y a différentes clientèles », promettent les acteurs économiques.
Impatients, les grands patrons attendent beaucoup du président de la République pour débloquer la situation. « Il y a des enjeux pour l’économie, le tourisme. Je ne peux pas imaginer qu’Emmanuel Macron renonce », indique Bruno Hug de Larauze, président du club des Trente. Le gouvernement a promis de prendre une décision avant les fêtes.