SANTELaits infantiles contaminés: Faut-il paniquer ?

Laits infantiles contaminés: Faut-il paniquer ?

SANTEType de salmonelle, lots concernés, conseils pour parents stressés, « 20 Minutes » revient en questions-réponses sur la contamination de laits infantiles…
Anne-Laëtitia Béraud

A.-L.B. avec AFP

L'essentiel

  • Les autorités sanitaires françaises ont procédé au retrait et au rappel de plusieurs lots de laits infantiles
  • Celles-ci ont été informées de la « contamination par des salmonelles de vingt jeunes enfants âgés de moins de six mois dans huit régions différentes ».
  • Si le bébé est malade, mieux vaut ne pas céder à la panique, rappelle un pédiatre.

Samedi soir, les autorités sanitaires françaises ont procédé au retrait et au rappel de plusieurs lots de laits infantiles. Celles-ci ont été informées de la « contamination par des salmonelles de vingt jeunes enfants âgés de moins de six mois dans huit régions différentes », a annoncé la Direction générale de la Santé (DGS). 20 Minutes fait le point sur les grandes questions liées à ce rappel…

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Quels sont les lots qui peuvent être contaminés ?

Les autorités sanitaires demandent aux parents de ne pas utiliser douze lots de laits infantiles commercialisés sous les marques Lait Picot SL sans lactose, 1er âge 350g, Lait Pepti Junior sans lactose, 1er âge 460g, et Lait Milumel, Bio 1er âge 900g, sans huile de palme.

Dans le détail, il s’agit des lots suivants : le Lait Picot SL sans lactose 1er âge 350g, les lots 17C0012344 (date limite d’utilisation 15/02/2019), 17C0012877 (DLUO 01/06/2019), 17C0013216 (DLUO 18/09/2019) et 17C0013549 (DLUO 29/09/2019), pour le Lait Pepti Junior sans lactose 1er âge 460g, les lots 17C0012512 (DLUO 14/09/2018), 17C0012856 (DLUO 01/12/2018), 17C0013179 (DLUO 01/02/2019), et pour le Lait Milumel Bio 1er âge 900g sans huile de palme, les lots 17C0012592 (Date de durabilité minimale 03/04/2018), 17C0012845 (22/05/2018), 17C0012848 (26/08/2018), 17C0012960 (12/09/2018) et 17C0013084 (13/10/2018).

Un numéro vert a été mis à disposition des parents pour répondre à leurs interrogations (0800 120 120, ouvert de 09h00 à 20h00).

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Que faire des autres boîtes des marques concernées ?

Les boîtes qui ne sont concernées par le retrait-rappel peuvent être consommées, rappelle la DGS. L’autorité indique avoir aussi transmis ces recommandations aux médecins généralistes, pédiatres et pharmaciens.

Comment a été découverte la contamination ?

A la suite de ces contaminations par des salmonelles de type «salmonella agona», les familles de 13 des 20 enfants affectés ont été interrogées. Elles ont révélé que les bébés avaient tous consommé du lait infantile 1er âge issu de productions élaborées entre mi-juillet et fin novembre sur un même site de production du groupe LNS (Lactalis).

Comment vont les enfants qui ont été contaminés ?

La Direction générale de la santé a indiqué à l’AFP dimanche avoir pu joindre 14 familles sur les 20 concernées. « Les 14 bébés vont bien », a précisé la Direction. Celle-ci cherche à contacter les six familles restantes.

Quels sont les signes de l’enfant malade ?

Les infections à « salmonella agona » surviennent dans les trois jours suivant l’ingestion. Elles provoquent une gastro-entérite avec des vomissements, une diarrhée parfois sanglante, et fébrile dans la majorité des cas. L’apparition de ces signes chez un nourrisson doit conduire les familles à consulter un médecin, rappellent les autorités.

Quelle attitude alors adopter ?

« Pas de panique ! », lance à 20 Minutes le docteur Jean Lalau-Keraly, pédiatre nutritionniste. La « salmonella agona » n’est pas la plus dangereuse des salmonelles, ajoute le médecin, qui rappelle que la très grande majorité des contaminations se fait à la maison.

Si l’enfant est malade, les parents doivent garder en mémoire quelques règles, dont la première concerne l’hygiène : se laver les mains, bien laver le biberon et le frigo où se logent les bactéries, et utiliser de l’eau minérale pour la préparation du biberon.

Que faire face au bébé qui vomit ou qui a une diarrhée sanglante ?

Alors que les vomissements et les diarrhées peuvent déshydrater le nourrisson, des solutés oraux de réhydratation (SRO) peuvent se révéler utiles. « Ces solutés, sous forme de poudre à mélanger avec 200 ml d’eau et que l’enfant boit à volonté, sont très pratiques. On peut les garder à maison », conseille ce pédiatre. Il faut rester attentif à la déshydration qui peut être rapide chez les bébés, surtout s'ils refusent ces solutés.

Face à des signes parfois angoissants, comme une diarrhée sanglante, le médecin précise « Les muqueuses peuvent saigner un peu mais elles se remettent vite », ajoute-t-il. Et contre la fièvre, on peut utiliser du doliprane.

Des laits de remplacement peuvent être conseillés ponctuellement par les pédiatres, les médecins et éventuellement le pharmacien. « On peut utiliser du lait sans lactose ou de l’hydrolysat de protéines de vache après la fin des diarrhées chez les plus petits », précise le pédiatre Jean Lalau-Keraly. Enfin, pour les cas les plus graves, direction l’hôpital.

Que fait désormais Lactalis ?

Lactalis va faire analyser du lait infantile 1er âge encore stocké dans ses entrepôts à Craon (Mayenne) et faisant partie des lots rappelés par les autorités, a indiqué dimanche à l’AFP le porte-parole du groupe. « Il y a eu des produits commercialisés sur les 12 lots et d’autres qui sont encore dans nos entrepôts », a expliqué Michel Nalet, directeur de la communication chez Lactalis. « Ces produits-là ont été bloqués », a-t-il ajouté.

« Il y aura une analyse et un plan de contrôle encore plus précis pour analyser et voir si on retrouve cette salmonelle dans les produits stockés dans nos entrepôts », a-t-il indiqué, précisant que cela était fait « en relation très étroite avec les services départementaux et nationaux » de la DGCCRF.