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Loire-Atlantique: «De plus en plus de précarité», alerte le Secours catholique

PAUVRETELe Secours catholique de Loire-Atlantique a lancé ce week-end sa grande collecte...
Julie Urbach

Julie Urbach

L'essentiel

  • L'association avait collecté un million d'euros auprès des habitants du département, l'an passé.
  • Une somme qui permet de répondre à des besoins en constante augmentation, de familles ou personnes seules ayant besoin d'un accompagnement moral ou matériel.

Ils espèrent que les habitants de Loire-Atlantique feront preuve, cette année encore, de la même générosité. Alors que la première Journée mondiale des Pauvres est célébrée ce dimanche, les 1 500 bénévoles du Secours catholique, eux, lanceront leur grande collecte. L’an dernier, alors que l'association fêtait ses 70 ans, plus d’un million d’euros avait été récolté dans le département. La troisième plus grosse somme en France.

Plus de 8.000 familles

Il faut dire que les besoins augmentent. Avec 10 % de la population de Loire-Atlantique qui vit sous le seuil de pauvreté, « on a de plus en plus de demandes, car il y a de plus en plus de précarité », soupire Hervé Bonamy, le président de la délégation de ce service de l’église. En 2016, 8.473 personnes seules ou en famille ont été accompagnées, lors de moments de convivialité, d’aide aux devoirs, d'opérations vacances ou d’autres actions de solidarité.

« L’objectif est de les aider à sortir la tête de l’eau, à réintégrer une vie sociale, résume Marie Fleury, vice-présidente de l’association, 67 % des personnes nous demandent d’abord une écoute, comme toutes ces mères isolées avec enfants, qui n'ont en général rien d'autre qu'un toit. » Les dons collectés servent aussi à octroyer des aides financières, pour de l’alimentation, cartes de transports, ou factures impayées. Plus de 285.000 € ont été distribués en 2016.

Moins inégalitaire

Si le Secours catholique lance un « cri d’alerte », la région Pays de la Loire est encore l’une des plus épargnées en matière de pauvreté. Selon l’Insee, c’est aussi l’une des moins inégalitaires avec la Bretagne. Les 10% les plus modestes ont un revenu de vie inférieur à 990 € par mois (contre 900 € en province). Il atteint 2.800€ pour les plus aisés, soit 160 de moins qu'ailleurs en province.