Pas-de-Calais: Un an plus tard, elle attend toujours une auxiliaire de vie scolaire pour son fils
EDUCATION•La maman d’un petit garçon se bat contre les dysfonctionnements de l’administration pour obtenir une auxiliaire de vie scolaire…Mikaël Libert
Depuis plus d’un an, la maman d’un petit garçon handicapé se bat pour obtenir une auxiliaire de vie scolaire (AVS), indispensable au bon déroulement de la scolarité de son enfant qui vient d’entrer en maternelle. A ce jour, c’est son institutrice qui gère la situation.
« On en connaît pas le nom de sa maladie »
A 34 ans, Alexandra est la maman de Grégory, un petit garçon âgé de trois ans et demi. C’est un enfant à particularités qui souffre d’une maladie dont le diagnostic n’a pas encore été posé : « Cela fait plus de deux ans que l’on a lancé la recherche génétique. On ne connaît pas le nom de sa maladie, mais les symptômes sont là », raconte la maman. Difficultés d’attention, difficultés d’élocution et quelques traits autistiques. « Ce n’est pas incompatible avec une scolarisation dans une école normale mais il lui faut tout de même une assistance pour pouvoir suivre », poursuit Alexandra.
Bien consciente de cela, la jeune maman a donc largement anticipé l’entrée en maternelle de Grégory, prévue en septembre 2017. « J’ai déposé une demande d’AVS dès le mois d’octobre 2016 à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du Pas-de-Calais », se souvient-elle. La MDPH, c’est l’organisme chargé de déterminer les besoins de l’enfant pour statuer ensuite sur ses droits à obtenir, ou non, une AVS. « Le dossier a été perdu plusieurs fois. A chaque fois je le découvrais parce que je me déplaçais pour avoir des nouvelles. On m’a demandé aussi des pièces complémentaires que j’avais déjà envoyées », déplore-t-elle.
Six mois de retard à la MDPH
« Nous traitons 120.000 demandes de ce type par an, se défend Luc Jindrey, directeur de la MDPH du Pas-de-Calais. Nous avons effectivement eu quelques difficultés l’année dernière dans le traitement des dossiers et les délais sont montés jusqu’à six mois », regrette-t-il, précisant que cette affaire était désormais entre les mains de l’académie.
Sauf qu’il aura quand même fallu un an pour que le dossier change de main. Et, entre-temps, la rentrée scolaire a eu lieu. « Grégory a tout de même pu faire sa rentrée, grâce à sa maîtresse qui a accepté de s’occuper de lui. Mais elle aurait très bien pu refuser, insiste Alexandra. Il arrive a se sociabiliser mais sans AVS, Grégory ne profite pas de l’enseignement ».
Avec l’accord de prise en charge fourni par la MDPH, c’est désormais à l’Académie de trouver une AVS pour Grégory. « Après m’avoir opposé des délais administratifs incompressibles, le rectorat m’a promis que l’AVS devrait arriver, début décembre », soupire Alexandra, qui reste méfiante malgré tout. Contactée, l’académie de Lille n’a pas donné suite.