DETENTIONLa santé mentale de Salah Abdeslam inquiète les autorités

Salah Abdeslam: La santé mentale du terroriste présumé détenu à Fleury-Mérogis inquiète les autorités

DETENTIONLe ministère de la Justice fait tout pour « rendre impossible » une tentative de suicide de Salah Abdeslam…
Dorian Debals

D. D. avec AFP

Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos djihadistes du 13-Novembre, préoccupe fortement la Chancellerie. Placé initialement à l’isolement complet, c’est-à-dire sans aucun bruit venant de l’extérieur ni aucune vision sur ses alentours, Salah Abdeslam tiendrait des propos « de plus en plus incohérents » selon Europe 1.

C’est la raison pour laquelle son régime de détention à la prison de Fleury-Mérogis a été assoupli. La ministre de la Justice avait confirmé le 8 novembre dernier la crainte d’une tentative de suicide du détenu le plus surveillé de France.

L’homme est incarcéré dans une cellule de 10 mètres carrés sans voisins, évitant ainsi tout échange avec les autres détenus. Mais les autorités sont tellement préoccupées qu’il a été décidé d’enlever le plexiglas opaque de sa fenêtre pour lui permettre de voir l’extérieur, poursuivent nos confrères. Les visites de ses proches se font aussi de manière différente, sans paroi perforée entre eux.

« Notre obsession c’est qu’il puisse être présenté à son procès »

Car la priorité pour la justice française est d’éviter le suicide de Salah Abdeslam, suivi 24 heures sur 24 par vidéo dans sa cellule et dont les moindres gestes sont consignés. « Notre obsession, c’est qu’il puisse être présenté à son procès, c’est cela que nous voulons sauver à tout prix », avait poursuivi la garde des Sceaux indiquant que la date de l’audience en France n’était pas encore fixée.

Le terroriste présumé doit être jugé en Belgique du 18 au 22 décembre pour « tentative d’assassinat dans un contexte terroriste sur plusieurs policiers » après la fusillade survenue à Forest dans les environs de Bruxelles, trois jours avant son arrestation à Molenbeek.

Salah Abdeslam est apparu comme un maillon essentiel dans la préparation et la réalisation des attentats qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés il y a deux ans jour pour jour. Jusqu’à présent, le détenu de 28 ans est resté muré dans le silence.