VIDEO. Laboratoires: Les images chocs d’une association pour dénoncer le sort réservé aux souris
MALTRAITANCE•Les images filmées par une lanceuse d’alerte travaillant au sein d’un laboratoire parisien montrent la façon dont les rongeurs sont traités et mis à mort sans ménagement…20 Minutes avec agence
Une association de défense des droits des animaux a mis en ligne sur YouTube, ce lundi, un reportage dénonçant le traitement réservé aux souris utilisés lors des expériences scientifiques dans un laboratoire de Paris.
Ces images difficiles ont été filmées par une employée qui travaille au contact des rongeurs et qui, de plus en plus horrifiée par ce qu’elle voyait au quotidien, a choisi d’avertir l’organisation Animal Testing.
Prélever du sang au niveau de l’oeil
Dans l’enquête relayée par Libération, la lanceuse d’alerte explique avoir pris sa décision quand, avec l’accord d’un responsable du laboratoire, on lui a demandé « de prélever du sang sur un certain nombre de souris, plusieurs dizaines, autant de sang qu’il était possible sur chaque animal, sans anesthésie, en les prélevant au niveau de l’œil ».
Or pour cette employée, « on ne peut pas prélever du sang sur un être vivant jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sang, comme si c’était un flacon, et qu’il meure de ce qu’on lui fait subir ».
Tuées par dislocation verticale
Le reportage de près de dix minutes aborde aussi la mise à mort des animaux, dont certains sont endormis puis intoxiqués au CO2. Mais d’autres sont tués par dislocation verticale, une technique vue dans la vidéo et qui consiste à tirer violemment sur la queue et la tête des souris.
Par ailleurs, certains rongeurs souffrent et sont maintenus en vie pour ne pas interrompre les expériences alors que certaines souris perdent la vue.
Les expérimentations animales normalement réglementées
Comme le précise Libération, les expérimentations animales sont réglementées par des directives européennes qui demandent notamment une réduction du nombre d’animaux et le raffinement de leur prise en charge.
Joanna Trouchaud, en charge de la communication d’Animal Testing, souhaite désormais « qu’une commission d’enquête parlementaire ait lieu sur l’expérimentation animale » tout en précisant que son association « n’est absolument pas contre la recherche ».