VIDEO. Affaire Maëlys: «Mes enquêteurs, jusqu’à preuve du contraire, n’ont pas fait de faute»
ENQUETE•Le magistrat a accusé les gendarmes d’être à l’origine des fuites de l’enquête dans la presse…C.G. avec AFP
«Mes enquêteurs, jusqu’à preuve du contraire, n’ont pas fait de faute », s’est indigné Richard Lizurey. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas apprécié les remarques du procureur de la République de Grenoble. Le général Richard Lizurey, patron de la gendarmerie a sèchement recadré Jean-Yves Coquillat ce mardi après-midi, jugeant ses « accusations péremptoires » et « scandaleuses ».
Un peu plus tôt dans la journée, le magistrat isérois a annoncé avoir ouvert une enquête pour violation du secret de l’instruction en raison des multiples fuites parues dans la presse au sujet de l’affaire Maëlys.
« Je ne peux accepter qu’on accuse injustement les personnels de la gendarmerie dont la dévotion dans cette affaire est entière et totale. C’est une injustice flagrante faite à ces gendarmes », a expliqué le général Lizurey au Parisien, ajoutant : « Je ne disconviens pas de la légitimité du procureur de mener toutes les investigations utiles qu’il juge nécessaire, en revanche, il n’est pas légitime d’accuser des services de gendarmerie sans preuve avant même le début de toute investigation. On foule là, la présomption d’innocence aux pieds. Cela me semble navrant. »
« Mes enquêteurs, jusqu’à preuve du contraire, n’ont pas fait de faute »
Plus tôt dans la journée, le procureur de Grenoble avait directement mis en cause les gendarmes, les accusant d’être à l’origine de ces révélations à la presse : « Les fuites sont au niveau local et parisien, au niveau de la direction de la gendarmerie, de la Section de recherches et de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale) », avait expliqué Jean-Yves Coquillat.