VIDEO. L'écrivaine et militante féministe Henda Ayari dépose plainte contre Tariq Ramadan pour «viol»
JUSTICE•Sur Facebook, Henda Ayari a donné le nom de son agresseur, un homme dont elle avait déjà parlé dans son livre «J’ai choisi d’être libre» (Flammarion) publié en novembre 2016...20 Minutes avec AFP
«Avec la libération de la parole à laquelle on assiste depuis quelques jours, elle a décidé de dire ce qu’elle a subi et d’en tirer les conséquences judiciaires. » C’est par ces mots que Me Jonas Haddad a confirmé ce vendredi que Henda Ayari, ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque, avait déposé plainte contre Tariq Ramadan, notamment pour « viol ».
Henda Ayari s’est également confiée sur Facebook
Cette plainte a été déposée auprès du parquet de Rouen, dont relève le domicile de la plaignante, pour « des faits criminels de viol, agressions sexuelles, violences volontaires, harcèlement, intimidation », selon un document consulté par l’AFP.
Henda Ayari, 40 ans, présidente de l’association Libératrices, a indiqué vendredi sur sa page Facebook avoir été « victime de quelque chose de très grave il y a plusieurs années » mais n’avoir pas alors voulu révéler le nom de son agresseur en raison de « menaces de sa part ».
Dans son livre J’ai choisi d’être libre (Flammarion), elle a également décrit cet homme sous le nom de Zoubeyr, narrant un rendez-vous dans sa chambre d’hôtel à Paris où cet intellectuel musulman venait de donner une conférence.
« Le fameux Zoubeyr, c’est bien Tariq Ramadan »,
« Par pudeur, je ne donnerai pas ici de détails précis sur les actes qu’il m’a fait subir. Il suffit de savoir qu’il a très largement profité de ma faiblesse », avait alors écrit Henda Ayari, assurant que quand elle s’est « rebellée », qu’elle lui a « crié d’arrêter », il l’a « insultée », « giflée » et « violentée ». « Je le confirme aujourd’hui, le fameux Zoubeyr, c’est bien Tariq Ramadan », écrit Henda Ayari sur Facebook.
En fin de journée, Tariq Ramadan, théologien suisse et professeur d’études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford (Grande-Bretagne), n’avait toujours pas réagi à ces accusations. Relativement populaire auprès d’une partie des fidèles musulmans, il est aussi très contesté, notamment dans les milieux laïques, qui voient en lui le tenant d’un islam politique.