DEPART«Mon uniforme pourra aller au feu», lâche le préfet Comet, viré par Collomb

Lyon : «Mon uniforme pourra aller au feu», lâche le préfet Comet, limogé après l'attentat de Marseille

DEPARTLors de son départ, le haut fonctionnaire a également rendu un vibrant hommage aux deux jeunes filles assassinées à Marseille...
Caroline Girardon

Caroline Girardon

L'essentiel

  • Le préfet du Rhône, Henri-Michel Comet a fait ses adieux jeudi.
  • Il a été limogé à la suite des attentats de Marseille.
  • L’homme a rendu un vibrant hommage aux victimes avant de saluer le travail de ses collaborateurs.

La voix étranglée par l’émotion, le Préfet du Rhône Henri-Michel Comet, limogé après l’attentat de Marseille, a fait ses adieux jeudi à ses collaborateurs. « Ma première pensée va vers les victimes sauvagement assassinées. Je partage la douleur des parents, des proches et des amis », lâche l’homme d’Etat, au bord des larmes.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Tout en restant à ma place, je partage cette douleur avec la sincérité du cœur », insiste-t-il en ayant toutes les peines du monde à cacher son « émotion que naturellement on n’étale pas en public ».

Sanctionné pour avoir relâché Ahmed Hanachi, arrêté à Lyon deux jours avant le drame pour un vol à l’étalage ; puni pour ne pas lui avoir délivré d’obligation de quitter le territoire français, Henri-Michel Comet ne se dérobe pas. Il assume ses responsabilités sans chercher à se dédouaner. Mais protège ses collaborateurs.

« Injonctions incohérentes »

« Ce qui vous est demandé est d’une exigence extrême. Vous y répondez avec beaucoup d’abnégation et avec les moyens qui vous sont donnés », salue-t-il. Devoir de réserve ? Ou volonté de ne pas régler ses comptes en public? A aucun moment Gérard Collomb ne sera mentionné, ni Emmanuel Macron. Ni leurs prédécesseurs. Mais les piques sont là.

« Vous les agents de la fonction territoriale, vous portez avec intelligence l’Etat mais vous êtes obligés de déployer des politiques nationales dont les injonctions ne sont pas toujours cohérentes », appuie-t-il avant d’enchaîner la voix étouffée par un sanglot : « Ma vie préfectorale s’achève sous vos yeux. Mon uniforme pourra aller au feu ».

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Aucune amertume ni colère »

Partant « sans amertume », « ni nostalgie », Henri-Michel Comet assure n’avoir « aucune colère ». « Politiquement il faut un responsable », admet celui qui « a servi toute (sa) vie l’Etat avec passion ». « J’ai commencé en tant que boursier, j'ai terminé préfet du Rhône », conclut le haut fonctionnaire, âgé de 60 ans, dont la carrière est désormais terminée.

Dans l’assistance, les collaborateurs applaudissent chaleureusement. Si 500 invités ont répondu à l’appel, les députés LREM, le maire de Lyon et le président du Grand Lyon ont en revanche brillé par leur absence.

Henri-Michel Comet sera remplacé par Stéphane Bouillon, qui prendra ses fonctions lundi.