VIDÉO. Ultra-droite: Où en était le projet d'attentat contre des mosquées et des hommes politiques?
TERRORISME•« 20 Minutes » revient en vidéo sur l’interpellation de dix personnes, proches de l’ultra-droite, soupçonnées d’être impliquées dans un projet d’attentat visant des mosquées et des hommes politiques…Thibaut Chevillard avec Aurélie Bazzara pour la vidéo
L'essentiel
- Dix personnes, proches des milieux nationalistes, ont été interpellées mardi, dans le Sud et en région parisienne.
- Les enquêteurs veulent savoir si elles étaient impliquées dans un projet d’attentat, dont l’initiateur a été arrêté en juin dernier.
- Des armes ont été retrouvées au domicile de l'une de ces 10 personnes.
Tout part d’une page Facebook. Une page à la gloire d’Anders Breivik, ce terroriste norvégien d’extrême droite qui a tué 77 personnes en 2011. Sur le réseau social, son administrateur, un jeune homme de 21 ans originaire du sud de la France, indiquait vouloir s’en prendre à des migrants, des djihadistes et des dealers. Le 28 juin dernier, Logan Alexandre Nisin était interpellé chez lui, à Vitrolles (Bouches-du-Rhône). Placé en garde à vue, il a ensuite été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste.
Chez lui, les enquêteurs ont retrouvé des armes : deux pistolets et un fusil. L’enquête a ensuite montré qu’il avait un projet d’attentat aux contours assez flous, visant notamment des mosquées ou des hommes politiques, parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, ou Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement. « On n’en était vraiment qu’au début de l’élaboration d’un projet », relative une source policière.
Quatre mois après son arrestation, les policiers de la sous-direction antiterroriste (Sdat) et les agents de la direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) ont interpellé, mardi, dix personnes, en région parisienne et dans le Sud de la France, âgées de 17 à 25 ans. Il s’agit de neuf hommes et d’une femme, la mère de Logan Alexandre Nisin. Proches des milieux nationalistes, ces personnes étaient en lien avec l’initiateur du projet d’attentat. « Certains avaient une idéologie un peu inquiétante », souffle une source policière. Les policiers se demandent s’ils étaient au courant de ce projet d’attentat, et veulent savoir s’ils sont impliqués d’une manière ou d’une autre.
Des armes retrouvées
Leur garde à vue peut durer quatre-vingt-seize heures. Lors des perquisitions, réalisées à leur domicile, quelques armes ont été retrouvées chez l’un d’entre eux, selon les informations de 20 Minutes. « Il ne s’agissait pas d’un arsenal. On se demande même si elles n’ont pas été acquises légalement. On est en train de vérifier », confiait mercredi en début d’après-midi une source proche du dossier.