Panne sur l'A380 Paris-Los Angeles: Aucune alerte n'a été détectée avant la perte du moteur
INCIDENT•Aucun des capteurs et des dispositifs qui équipent l’avion n’a anticipé l’incident…H. B.
Près de deux semaines après l’avarie survenue sur l’un des quatre moteurs d’un A380 d’Air France qui assurait la liaison Paris-Los Angeles, le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) tente toujours de comprendre les circonstances exactes de l’incident. Selon des informations du Parisien, « la rupture du moteur aurait été immédiate ».
La rupture est intervenue « soudainement ». L’incident a été « précédé d’aucune alerte ou signe précurseur sur les instruments de bords (…) Il n’y a eu aucun paramètre anormal de pression ou de température avant cette rupture », a indiqué une source proche du dossier au Parisien.
Aucun capteur n’a anticipé l’incident
Aucun des capteurs et des dispositifs qui équipent l’Airbus A 380 d’Air France n’a anticipé l’incident. « On constate que la partie dite froide du réacteur s’est détachée de la partie chaude qui assure la poussée du réacteur. Ça ne doit pas arriver ! », a confié un pilote spécialisé dans ce type d’avion. Le BEA et son homologue américain, le NTSB, conjointement saisis de l’enquête technique, devront donc notamment répondre à cette question.
Après l’incident, l’Aviation Civile Américaine (FAA) a également ordonné une inspection de tous les moteurs GP7200 fabriqués par Engine Alliance, entreprise qui équipe environ 60 % des moteurs de la flotte d’A380 dans le monde.
Le 30 septembre, un super jumbo A380 d’Air France qui assurait la liaison Paris-Los Angeles, avait dû se poser en urgence à Goose Bay au Canada. 497 passagers et 24 membres d’équipage étaient à bord de ce vol.