URBANISMEPour aimer son logement, mieux vaut être propriétaire

Pour aimer son logement, mieux vaut être propriétaire...et habiter loin de Paris

URBANISMEL’association Qualitel présente ce jeudi son baromètre sur la qualité des logements...
Nicolas Raffin

Nicolas Raffin

L'essentiel

  • L’association Qualitel a sondé 2.700 personnes sur la qualité des logements.
  • Les propriétaires sont beaucoup plus satisfaits de leur habitation que les locataires.
  • Les Parisiens sont nombreux à se plaindre des nuisances sonores.

Le logement parfait se trouve-t-il en ville ou à la campagne ? S’agit-il d’une maison ou d’un appartement ? Pour le savoir, l’association Qualitel a demandé à 2.700 personnes de noter leur habitation suivant une quinzaine de critères (confort thermique, luminosité, absence de bruit, etc.). Les données, compilées par Ipsos*, sont publiées ce jeudi dans un baromètre « sur la qualité de vie à la maison ».

Premier résultat : les propriétaires sont largement plus satisfaits que les locataires. Les premiers attribuent une note globale de 7,2/10 à leur logement, contre seulement 5,9/10 pour les seconds. Un résultat qui peut s’expliquer par le fait qu’il est plus facile d’aménager un appartement ou une maison à son goût… lorsqu’on l’a acheté.

L’âge, critère important

Plusieurs critères jouent également sur la qualité de vie : le fait d’être proche de la nature (parc, forêt, ou champ), ou encore la superficie du bien. Ainsi, les personnes logeant dans un studio lui attribuent la note moyenne de 5,6 (sur 10), alors que les logements supérieurs à 100 mètres carrés affichent une note de 7,3.

Autre déterminant très important : l’âge du logement. Les habitations datant de moins de 10 ans sont beaucoup mieux valorisées (7,6/10) que les constructions réalisées entre 1900 et 1980 (6,25/10). Selon l’étude de Qualitel, cela s’explique « par le triple effet du boom démographique, de l’urbanisation et de la reconstruction accélérée des villes suite à la Seconde Guerre mondiale, qui a conduit à privilégier une approche quantitative ».

Le confort thermique, motif n°1 d’insatisfaction

Au-delà de ces notes globales, l’étude identifie aussi les « 5 plaies du logement », autrement dit les problèmes cités le plus souvent par les sondés. Ainsi, 32 % des personnes interrogées sont insatisfaites du confort thermique de leur logement, et de la consommation énergétique qu’ils occasionnent. Le podium est complété par l’isolation acoustique, avec 30 % de sondés insatisfaits.

Sans surprise, Qualitel note que ces « plaies » se retrouvent le plus souvent « en appartement, en ville, et chez les locataires ». Illustration avec l’exposition au bruit : un tiers (31 %) de ceux qui occupent un studio disent être « souvent » ou « très souvent » réveillés la nuit par des bruits venant du voisinage ; ceux qui habitent une maison ne sont que 7 % à déclarer ce genre de problème. L

es Parisiens sont particulièrement mal lotis : ils sont quasiment deux fois plus nombreux que l’ensemble des Français interrogés à se plaindre du bruit la nuit ou de la gêne causée par « des odeurs de déchets/poubelles ». De quoi donner des arguments à tous ceux qui rêvent de quitter la capitale

>> Et vous, êtes-vous satisfaits de la qualité de votre logement ? Que vous habitiez en maison ou en appartement, quels sont, selon vous, les critères les plus importants pour une bonne habitation ? Des nuisances (bruits, consommation électrique, chauffage trop cher) vous ont-elles poussés à quitter votre logement ?

Vous pouvez témoigner dans les commentaires ou envoyer un mail à [email protected]. Vos témoignages serviront à la rédaction d’un futur article.

*L’enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 2.000 personnes représentatif de la population française âgées de 18 ans ou plus et d’un sur-échantillon de 665 propriétaires d’un logement de moins de 10 ans. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, fonction de la personne interrogée). Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 29 mai au 6 juin 2017.