SIDAUn manifeste pour dénoncer les discriminations envers les séropositifs

VIH: Un manifeste dénonce les discriminations envers les séropositifs et demande le droit à l'oubli

SIDAUn droit qui existe pourtant pour les personnes guéries du cancer...
Manon Aublanc

Manon Aublanc

Une centaine de personnes, dont certaines séropositives, ont signé et publié ce vendredi, le manifeste « Nous sommes tous positif(ve)s », lancé par l’entrepreneur Camille Genton, pour demander un droit à l’oubli.

Tous les signataires ne sont pas atteints par le virus du sida. C’est le cas des deux anciennes ministres de la Santé, Roselyne Bachelot et Marisol Touraine, de Nahuel Pérez Biscayart, le premier rôle du film « 120 Battements par minute » ou encore du prix Nobel de médecine Françoise Barré-Sinoussi.

Métiers interdits, prêt refusé… Les discriminations sont nombreuses

Alors que c’est déjà le cas pour les personnes ayant guéri d’un cancer, les séropositifs sous traitement - et donc non contaminants - exigent un traitement similaire. « L’ignorance, l’image de maladie honteuse qui traîne encore, alimente les préjugés et donc les discriminations » écrit Camille Genton, l’auteur de ce manifeste. Au quotidien, les difficultés et les discriminations sont nombreuses pour les séropositifs. Certains doivent mentir pour obtenir un prêt à la banque, d’autres se voient refuser des soins par un médecin ou une assurance. Certains métiers sont également interdits aux personnes atteintes du virus. Gendarme, policier, sapeur-pompier ou militaires, ces professions sont purement et simplement interdites aux personnes porteuses du VIH.

Le manifeste rappelle queles personnes atteintes du virus du sida ont la même espérance de vie que celle de la moyenne des Français. Le texte rappelle aussi que les séropositifs sont toujours persona non grata dans quarante pays comme en Russie et en Australie où tout demandeur de visa de plus de trois mois doit présenter un test sérologique.

« Ma chance m’oblige à m’adresser à ma génération pour transmettre ce message »

Pour Camille Genton, c’est sa propre expérience qui l’a incité à lancer ce manifeste : « J’avais 25 ans et, à l’époque, il me manquait quelqu’un de mon âge qui dise "N’ayez pas peur, n’ayez pas honte. Un patient bien traité n’est pas contaminant, sa charge virale devient indétectable et les études montrent que son espérance de vie est la même qu’une personne dite saine". Je suis bien entouré, je ne manque de rien, ma chance m’oblige à m’adresser à ma génération pour transmettre ce message », a expliqué Camille au Parisien.

Nous sommes positifredacweb6352