VIDEO. Journée mondiale du droit à l'avortement: Mobilisation dans toute la France et en Europe
MOBILISATION•Des rassemblements sont prévus ce jeudi dans plusieurs villes de France, ainsi qu’en Europe, pour défendre le « droit fondamental » à l'avortement...20 Minutes avec AFP
Des rassemblements sont prévus ce jeudi dans plusieurs villes de France, ainsi qu’en Europe, pour défendre le « droit fondamental » à l’avortement pour toutes les femmes, encore « dénié » ou « restreint » dans certains pays, avertissent les associations organisatrices.
A l’occasion de la Journée mondiale pour le droit à l’avortement, le 28 septembre, un collectif d’associations pour les droits des femmes appelle à des actions et à la signature d’une pétition, qui sera remise au Parlement européen à l’issue d’une manifestation à Bruxelles.
Certains pays européens sont encore très restrictifs sur l’avortement
« Il faut exiger que nos gouvernements nationaux, le Parlement européen et le Conseil de l’Europe garantissent le droit fondamental pour les femmes à disposer de leurs corps, à vivre librement leur sexualité, à décider ou non d’avoir un enfant », revendique-t-il, se disant « solidaire des femmes qui en sont empêchées ».
En Europe, l’avortement est interdit à Malte et très restrictif en Irlande, à Chypre et en Pologne. L’an passé, les conservateurs au pouvoir en Pologne ont tenté de le restreindre davantage mais ont finalement renoncé sous la pression de manifestations. En 2015, le gouvernement espagnol avait également tenté de limiter ce droit.
« La question de l’avortement est de la compétence de chaque Etat, c’est pour cela qu’il faudrait un texte de référence au niveau européen », a précisé lors d’une conférence de presse Nelly Martin, de la Marche mondiale des femmes, souhaitant que le 28 septembre devienne « une grande date du mouvement féministe ».
Quelque 212.000 avortements réalisés en 2016 en France
A Paris, un rassemblement aura lieu à 18h30 place de la République. D’autres sont prévus dans 25 villes françaises (Amiens, Le Havre, Lille, Marseille, Orléans, Strasbourg…) et dans une quinzaine de villes européennes. « En France aussi, il y a des freins d’accès », a souligné Caroline Rebhi, coprésidente du Planning familial, prenant l’exemple « de mineures à qui l’on refuse une IVG si elles ne sont pas accompagnées d’un parent » ou de « centres d’échographie et de laboratoires qui ne permettent pas de bénéficier du forfait IVG remboursé à 100 % » comme la loi le permet.
Pour Nora Tenenbaum, de la Coordination des associations pour le droit à l’avortement et la contraception, « il y a la loi et l’application de la loi ». « Au niveau européen, la France est un pays avancé mais il faut ensuite donner les moyens d’appliquer les lois », a-t-elle déclaré, précisant que près de 130 centres pratiquant des IVG ont été fermés entre 2000 et 2011. Quelque 212.000 avortements ont été réalisés en 2016 en France. Près d’une femme sur trois y a recours au cours de sa vie, selon une étude de l’Ined parue en 2015.