Ville et voiture ne font pas bon ménage. Dans toutes les grandes agglomérations françaises, les automobilistes doivent faire face aux embouteillages. Ils représentent une source d’agacement, une perte de temps mais surtout un gouffre financier.

Pour mieux évaluer le phénomène, il suffit de jeter un œil au classement des 10 villes les plus saturées de France en 2016. La société d’info-trafic Inrix a calculé le temps et l’argent que nous perdons dans les bouchons, a rapporté ce lundi Le Figaro.

Paris en tête du classement

Paris (Ile-de-France) figure en tête du classement. Un automobiliste aura perdu 64 heures dans les bouchons de la capitale aux heures de pointe en 2016. C’est 20 heures de plus qu’en 2015. Cela représente aussi 11 % du temps total de trajet des Parisiens.

En province, les villes de Marseille (Bouches-du-Rhône), Bordeaux (Gironde) et Lyon (Rhône) affichent la circulation la plus difficile. Les automobilistes y ont perdu 28 heures dans les embouteillages aux heures de pointe l’année dernière.

22 milliards d’euros en 2030

Dans les villes de Nantes (Loire-Atlantique), Strasbourg (Bas-Rhin) et Toulon (Var), les conducteurs ont perdu 26 heures dans les embouteillages. A Lille (Nord), Toulouse (Haute-Garonne) et Grenoble (Isère), les bouchons leur ont volé 23 heures de leur temps.

Les embouteillages ne gaspillent pas que votre temps et votre énergie. Ils génèrent aussi des coûts directs (carburant, improductivité liée aux retards des employés) et indirects (hausse des prix à la consommation). Pour la France, la facture devrait passer de 17 milliards d’euros en 2013 à 22 milliards en 2030, soit une hausse de +31 %.