En neuf ans, plus de 24 000 cas de rougeole ont été déclarés en France, dont 387 entre le 1er janvier et le 31 juillet 2017 selon l'Agence nationale de santé. Fin juin, une adolescente de 16 ans est décédée après avoir contracté le virus. Alors la rougeole est-elle une maladie aussi bénigne qu’on le laisse généralement entendre ?

Si la plupart du temps elle ne laisse qu'un mauvais souvenir de fièvres et boutons envahissants, elle peut en effet entraîner des complications graves. « La rougeole peut être très dangereuse pour les tout-petits et les personnes âgées : les manifestations sont plus sévères et les risques plus élevés », a expliqué à 20 Minutes Catherine Goujon, médecin référent pour les vaccinations et les conseils aux voyageurs au centre médical de l’Institut Pasteur.

Les complications les plus courantes sont d’ordres neurologiques et pulmonaires avec parfois des lésions irréversibles. Autre risque, beaucoup plus rare : une panencéphalite sclérosante, qui peut apparaître dix ans après la maladie et entraîner une atteinte neurologique dégénérative. Dans de rares cas, elle peut être mortelle : onze patients sont décédés à cause de la rougeole depuis 2008.