Glyphosate: L'industrie chimique américaine exhorte la France à reconsidérer sa position
ETATS-UNIS•Le ministère français de la Transition écologique a annoncé qu’il s’opposerait à la proposition de l’UE de renouveler pour dix ans la licence de l'herbicide…20 Minutes avec AFP
L’industrie chimique américaine est inquiète. Elle a demandé ce jeudi à la France de reconsidérer son intention de s’opposer à l’utilisation dans l’Union européenne (UE) du glyphosate, l’herbicide controversé le plus répandu en Europe.
« L’innocuité du glyphosate est avérée. Les organismes de réglementation du monde entier, et notamment européens comme l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) et l’Agence européenne de la sécurité alimentaire (EFSA), concluent que le glyphosate n’est pas cancérogène », a déclaré dans un communiqué Anne Kolton, vice-présidente en charge de la communication de American Chemistry Council (ACC), consortium américain d’entreprises du secteur de la chimie.
« La politique publique doit être basée sur des faits scientifiques avérés »
Le ministère français de la Transition écologique a annoncé mercredi que la France s’opposerait à la proposition de la Commission européenne de renouveler pour dix ans la licence du glyphosate, lors d’un vote qui doit avoir lieu le 4 octobre au sein d’un comité d’experts des pays européens.
« La politique publique doit être basée sur des faits scientifiques avérés, et non sur des déclarations incendiaires », poursuit l’ACC, pour qui la position de la France « va à l’encontre des conclusions de nombreuses agences gouvernementales internationales qui attestent unanimement que le glyphosate peut être utilisé en toute sécurité ».
Le glyphosate entre notamment dans la composition du Roundup
En juillet, la Commission a proposé le renouvellement de la licence du glyphosate, qui expire fin 2017. Cette substance active entre notamment dans la composition du Roundup, le produit phare de Monsanto. En 2016, faute de majorité qualifiée entre les 28, la Commission avait exceptionnellement prolongé l’autorisation pour dix-huit mois, jusqu’à fin 2017, dans l’attente de nouveaux avis d’agences européennes.