EMPLOILe chômage en hausse d'1% en juillet

Chômage: 34.900 demandeurs d'emploi en plus au mois de juillet

EMPLOIEn juillet, Pôle emploi a recensé 34.900 chômeurs de plus...
Mathieu Bruckmüller

M.B.

«Je ne suis pas sûr que juillet sera exceptionnel ». Le Premier ministre Edouard Philippe, avait annoncé la couleur ce jeudi matin sur RMC et BFM TV à propos des chiffres du chômage. Après la baisse de 0,3 % le mois dernier, le nombre de demandeurs d’emploi a fortement augmenté en juillet en France métropolitaine avec une hausse de 1 % soit 34.900 chômeurs de plus pour un total de 3.518.100 personnes inscrites en catégorie A (sans activité), selon les données fournies jeudi par le ministère du Travail. C’est le même niveau que celui enregistré en juillet 2016 (3.514.600)

Les jeunes particulièrement touchés

En incluant les demandeurs d’emploi ayant exercé une activité au cours du mois (catégories B et C) 5.926.100 personnes sont recensées sur les listes de Pôle emploi en France (y compris Dom) soit une hausse de 1 % sur un mois. Dans la catégorie A, ces mauvais chiffres touchent particulièrement les - de 25 ans (2,8 %) avec 486.300 jeunes concernés. La hausse de juillet touche aussi les 25-49 ans (+0,9 %) et dans une moindre mesure les plus de 50 ans (+0,3 %). En France ce sont 2,6 millions de personnes (dans les catégories A, B et C) qui, le mois dernier, étaient au chômage depuis plus d’un an.

Muriel Pénicaud, ne dérogera pas à sa décision de ne pas commenter des données qui, selon elle, « ne reflètent pas bien l’évolution du marché du travail ». Elle a néanmoins promis de réaliser, à compter de fin août, un point trimestriel de tous les indicateurs du marché du travail.

Contexte économique favorable

Cette publication de Pôle emploi intervient pourtant dans un contexte économique favorable, illustré par une croissance économique de 0,5 % par trimestre depuis fin 2016. Le produit intérieur brut (PIB) pourrait croître de plus de 1,6 % en 2017, selon des économistes.

Ces prochains mois, les chiffres pourraient pâtir d’une baisse des prescriptions de contrats aidés. Mais le gouvernement espère que, sur le long terme, ses réformes du marché du travail, dont il révèle cette semaine les premiers arbitrages aux partenaires sociaux, porteront leurs fruits.

Et l’enjeu est de taille : pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’était fixé l’objectif ambitieux de redescendre à 7 % de chômage d’ici à la fin du quinquennat en 2022.