CONSOMMATIONUn second insecticide dans les œufs déjà contaminés au fipronil

Œufs contaminés: La France pas alertée de la présence d'un deuxième insecticide

CONSOMMATIONCe deuxième insecticide, l'amitraz, utilisé pour tuer les mouches serait « modérément toxique »...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Un scandale sans fin ? Le ministère de l’Agriculture a indiqué mercredi n’avoir pas été alerté par les dispositifs de veille de la Commission européenne sur la présence éventuelle d’un autre insecticide, l’amitraze, dans les ovoproduits venant des Pays-Bas et de Belgique.

Un deuxième insecticide « modérément toxique »

« Les services officiels français n’ont reçu aucune alerte du Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF) qui auraient indiqué l’envoi de produits contenant de l’amitraze vers les autres Etats membres. La Commission européenne n’a émis aucune recommandation non plus à ce sujet », a indiqué une porte-parole du ministère à l’AFP.

Le gouvernement néerlandais a révélé mercredi qu’un deuxième insecticide « modérément toxique » avait été utilisé par Chickfriend, le prestataire de services incriminé dans l’affaire du fipronil. Il s’agit de l’amitraz, utilisé dans un seul élevage bovin et avicole pour tuer les mouches, selon une lettre adressée par deux ministres au Parlement néerlandais.

Le ministère a rappelé que les services départementaux avaient reçu l’instruction le 8 août de mener des enquêtes d’ici le 31 août 2017 dans les élevages de poules pondeuses pour vérifier sur l’ensemble du territoire français si l’un des produits antiparasitaires incriminés en Belgique et aux Pays-Bas et contenant frauduleusement du fipronil, avait été utilisé.

Etat des lieux des pratiques antiparasitaires

Deux types de contrôles sont réalisés : des enquêtes par l’intermédiaire d’un questionnaire auprès des élevages concernés, et des inspections de terrain ciblées en élevage. Au 18 août, « sur les 2.900 élevages français recensés, près de 2.200 retours de questionnaires en filière pondeuse ne faisaient pas état de l’utilisation de ces produits. Ces informations étaient confortées par près de 350 inspections en élevage », rapporte le ministère.

Néanmoins, « les services français ont profité des inspections menées pour procéder à un état des lieux des pratiques en matière de traitements vétérinaires antiparasitaires », ajoute-t-il.