CLARIFICATIONVIDEO. Une «charte de transparence» définira le rôle de Brigitte Macron

VIDEO. Statut de première dame: Brigitte Macron confirme qu'une «charte de transparence» clarifiera son rôle

CLARIFICATIONAucun texte ne définit le cadre de l’action de l’épouse du président ni les moyens qui lui sont alloués…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Brigitte Macron s’est exprimée sur le statut de Première dame dans une interview au magazine « Elle ».
  • Son rôle sera déterminé par une charte, et non une loi comme annoncé en premier lieu.
  • Actuellement, aucun texte ne définit le statut de Première dame.

Brigitte Macron a confirmé, dans une interview au magazine Elle à paraître ce vendredi, que son rôle serait « déterminé non par une loi, mais par une charte de transparence » qui exposera qu’elle n’est « pas rémunérée » et précisera ses « missions et les moyens ».

«Sur le site de l’Elysée seront mis en ligne mes rendez-vous, mes engagements, afin que les Français sachent exactement ce que je fais », dit-elle dans un extrait publié mercredi sur le site de l’hebdomadaire. « Ce qui est important, c’est que tout soit très clair », affirme-t-elle, dans sa première interview depuis l’élection présidentielle le 7 mai. « Comme toutes celles qui m’ont précédée, j’assumerai mon rôle public, mais les Français sauront désormais quels moyens sont mis à ma disposition ».

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Actuellement, aucun texte ne définit le cadre de l’action de l’épouse du président ni les moyens qui lui sont alloués. Dans les faits, les conjointes des chefs de l’Etat bénéficient depuis longtemps d’un bureau, de collaborateurs et d’un service de protection, sur le budget de la présidence.

Un dispositif moins nombreux que ceux des trois dernières « Premières dames »

La future charte de transparence, attendue dans les prochains jours, devrait notamment confirmer la situation actuelle, a précisé son entourage : Brigitte Macron dispose de trois collaborateurs, dont deux conseillers présidentiels détachés auprès d’elle -Pierre-Olivier Costa, directeur de cabinet et de la communication et Tristan Bromet, chef de cabinet- et d’une secrétaire. Le dispositif est moins nombreux que celui dont disposaient Valérie Trieweiler (cinq collaborateurs), Carla Bruni (huit) et Bernadette Chirac (une vingtaine).

L’ancienne enseignante pourrait s’impliquer dans des causes dont le « fil conducteur » sera l’éducation et le handicap, selon son entourage. Dans l’entretien, Brigitte Macron évoque son couple, plaisantant sans complexe à propos des 24 ans d’écart avec son mari. « Le seul défaut d’Emmanuel, c’est d’être plus jeune que moi », dit-elle. « Quand je lis des choses sur notre couple, j’ai toujours l’impression de lire l’histoire de quelqu’un d’autre. Pourtant, notre histoire est si simple », poursuit celle qui a été la professeure de théâtre d’Emmanuel Macron lorsqu’il avait 16 ans, et a divorcé pour l’épouser. « Si je n’avais pas fait ce choix, je serais passée à côté de ma vie », dit-elle.

Une pétition « contre le statut de Première dame pour Brigitte Macron »

Brigitte Macron raconte aussi comment le couple a vécu la victoire du premier tour. « Beaucoup ont cru qu’après le premier tour nous pensions que c’était gagné. À tort. Jamais, nous n’avons pensé ça », affirme-t-elle. Interrogée à propos de son arrivée à l’Elysée, elle répond : « Avec Emmanuel, je suis tellement habituée à ce qu’il m’arrive des choses extraordinaires que je me demande toujours quelle va être la prochaine aventure. Et cela dure depuis vingt ans ».

La semaine dernière, l’Elysée avait annoncé qu’un document ou charte allait « clarifier » son rôle, renonçant au statut officiel de Première dame désiré par Emmanuel Macron quand il était candidat. Mais entre-temps une pétition sur internet « contre le statut de Première dame pour Brigitte Macron » a réuni en trois semaines plus de 300.000 signatures. La France Insoumise et le FN s’étaient également saisis du sujet pendant les débats sur la loi sur la moralisation de la vie publique.