Sécurité: La Poste refuse de livrer les Colissimo aux habitants d'un quartier prioritaire d'Argenteuil
POLÉMIQUE•Depuis deux ans, La Poste refuse de livrer les Colissimo aux habitants d'un quartier prioritaire d'Argenteuil (Val-d'Oise) et invoque des raisons de sécurité...20 Minutes avec agence
Les résidents du quartier de l’hôpital du Val d’Argent sud, à Argenteuil (Val d'Oise) en ont ras le bol. Depuis deux ans, La Poste refuse de livrer les Colissimo dans plusieurs immeubles de ce quartier classé prioritaire, au prétexte que les agents risqueraient leur sécurité.
« On paye ce service tout de même ! »
Pol Vergne, retraité domicilié dans l’une des résidences concernées, a confié son exaspération au Parisien. « Ça fait maintenant deux ans que Colissimo nous écrit que la livraison à domicile est actuellement suspendue sur ce secteur ».
Avec ses voisins, il doit donc se rendre lui-même au bureau de poste pour retirer ses colis. Bureau de poste qui serait « déjà saturé ». Le retraité, qui a fait une réclamation restée « sans réponse », est excédé : « C’est un scandale, on paye ce service tout de même ! »
Les agressions seraient récurrentes dans ce quartier
La Poste justifie sa décision par « des faits récurrents d’agressions et de dégradations matérielles » subies par ses agents.
Selon le gardien de l’immeuble, qui récupérait les colis de tous les résidents dans sa loge, les livraisons ont cessé en décembre 2015, à la suite d’une agression. Une voiture de l’agent Colissimo avait été forcée, alors que celui-ci était en train de livrer à quelques mètres de là, rappelle Le Parisien. Le gardien s’étonne même que les autres transporteurs de colis « n’aient jamais cessé leurs livraisons ».
La Poste invoque l’obligation de sécurité
La Poste se justifie en évoquant « l’obligation de garantir à ses agents les conditions nécessaires pour travailler en toute sécurité », écrit le Parisien.
« Quand La Poste ne peut pas livrer pour des raisons de sécurité, elle met à disposition les Colissimo dans les bureaux de poste à proximité du domicile de ses clients ». Ce qui ne suffit visiblement pas à satisfaire les usagers.